Le Président Tebboune : "cessez d'utiliser l'expression sur instructions du Président" - DIA
50793
post-template-default,single,single-post,postid-50793,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Le Président Tebboune : « cessez d’utiliser l’expression sur instructions du Président »

DIA-21 avril 2020: Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’en est pris aux lèche-bottes et ceux qui excellent dans la brosse pour reprendre une expression populaire. En ce sens, il a ordonné à l’ensemble des départements ministériels et des institutions de l’Etat de cesser d’utiliser l’expression « sur orientations et sur instructions du président de la République », a indiqué ce mardi le ministre conseiller de la communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Mohand Oussaid Belaid.

Intervenant à l’occasion d’une conférence de presse, Belaid a rappelé que le président Tebboune « avait ordonné, lors de la cérémonie de prestation de serment, le retrait du titre de +Son Excellence+ », ajoutant que « le Président ne demande pas à être sacralisé ou glorifié, mais de lui apporter un soutien solide ».

Il avait également rappelé les propos du président de la République, lors de son investiture : « si je réussis, aidez-moi et encouragez-moi, et si j’ai failli corrigez-moi. Le culte de la personnalité est révolu dans l’Algérie nouvelle ».

Le Président Tebboune encourage l’édification de l’Etat de droit et la liberté d’expression

Le porte-parole officiel de la présidence de la République a également mis en avant les efforts consentis pour l’édification d’un Etat de droit, soulignant le soutien du Président de la République à la liberté de la presse à travers l’encouragement de la formation et du professionnalisme.

« Le Président Tebboune soutient fermement la liberté de la presse à travers l’encouragement de la formation et du professionnalisme de même que l’accès des journalistes aux institutions », a déclaré M. Belaïd, relevant toutefois que cette liberté obéit à trois règles à savoir « le respect de la loi sur l’information, de l’éthique et des mœurs générales qui sont les limites de la liberté de la presse en Algérie ».

A une question sur l’arrestation de certains journalistes et la pression exercée sur certains journaux, le ministre a déclaré que « l’Algérie s’attèle à l’édification d’un Etat de droit et il existe des pratiques auxquelles se sont habituées certains, des pratiques qui n’ont pas de place dans un Etat de droit ».

Il a souligné, à ce titre, « l’encouragement total à la liberté de la presse en Algérie », soutenant qu’aucun pays dans la région arabe ou en Afrique ne dispose d’autant de médias, de sites électroniques et de chaînes de télévisions privées ».

Et d’ajouter, « nous acceptons les critiques dans plus de 150 titres de presse, et c’est tout à fait normal, la démocratie c’est accepter l’avis contraire et le contre-pouvoir représenté par l’opposition ».

A une question sur le rôle de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) dans la lutte contre les informations fallacieuses (fake news), il a précisé que cette instance présidée par Mohamed Louber « existe bel et bien et elle est en réalité en cours de formation », ajoutant qu' » auparavant elle n’était pas opérationnelle ni efficiente d’ailleurs ».

L’ARAV dispose désormais d’un nouveau siège et d’un président, cependant les circonstances actuelles induites par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus ont fait que son travail, en tant que force, sur le terrain soit ajourné ».

A cet effet, il a ajouté que « le ministère de la Communication fait son devoir pour combler le manque provisoire dans l’activité de cette autorité ».

Une plus grande maîtrise de la pandémie du Covid-19

Par ailleurs, le porte-parole de la présidence de la République s’est dit optimiste quant à une plus grande maîtrise de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), appelant les citoyens à davantage de discipline afin de vaincre définitivement cette crise.

Il a indiqué que l’objectif de cette conférence de presse « est d’apporter les informations justes pour battre en brèche les rumeurs et les informations tendancieuses », évoquant « un climat d’optimisme quant à une plus grande maitrise de la pandémie du Covid-19 au vu des indicateurs positifs sur l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays ces derniers jours ».

A ce propos, il a rappelé « le recul du nombre de cas atteints dans plusieurs wilayas, la hausse continue du nombre des malades guéris, 1.099 cas, et la baisse du nombre des décès durant les trois derniers jours à moins de10 par jour ».

« Ces résultats réalisés grâce à l’aide d’Allah et aux grands efforts des corps médical et paramédical et de tous les autres secteurs concernés par la lutte contre la pandémie, ont été possibles, aussi, grâce aux décisions pertinentes du président de la République qui suit de très près l’évolution de la situation dans toutes les wilayas, et qui supervise en personne le pont aérien mis en place entre l’Algérie et la Chine pour l’acquisition des équipements médicaux nécessaires en un temps record », a-t-il souligné.

Et d’ajouter que « le mérite revient aussi aux citoyens qui sont appelés à davantage de patience, de discipline et de vigilance durant le mois de Ramadan afin que nous puissions vaincre définitivement cette pandémie dans les meilleurs délais et renouer avec une vie normale dans toutes les institutions et au sein des familles ».

A ce moment-là, a-t-il dit, « il sera possible d’engager la mise en œuvre des agendas de l’édification de la nouvelle République, et en premier lieu, l’amendement de la Constitution ».

Il a assuré, en outre, que « même si cette pandémie a relativement affecté la tenue des réunions périodiques du Conseil des ministres, qui s’est réuni hier en visioconférence, cette situation n’a nullement empêché le Président de la République de superviser au quotidien les activités du Gouvernement, de donner les instructions et directives nécessaires et de suivre l’évolution de la situation régionale et internationale, notamment dans le Sahel’.

Il a rappelé, dans ce sens, la visite effectuée par le président de la République à nombre d’établissements de santé dans la capitale pour s’enquérir de la santé des patients et de leur suivi médical et s’assurer du stock national de fournitures de lutte contre le Coronavirus, et des conditions de travail des personnels du secteur de la santé.

Il a souligné, en outre, la rencontre qu’il a eu avec les médecins et les membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, et l’hommage qu’il leur a rendu pour leur compétence et patriotisme.

Le Président de la République a maintenu ses entrevues avec les médias nationaux, conformément à ses engagements, a-t-il encore ajouté.

Après avoir mis en avant la communication permanente instituée par la présidence de la République « à travers des communiqués quasi quotidiens pour tenir informée l’opinion publique de tous les développements », il a estimé que « c’est là, les prémices d’un nouveau mode de gouvernance basé sur la transparence, l’efficacité et la communication directe avec le citoyen, une communication qui était absente auparavant », a-t-il dit.

Chute des prix du pétrole: l’Algérie maitrise la situation

La crise financière engendrée par la chute des prix du pétrole, suite à la propagation de la pandémie de coronavirus à travers le monde, demeure « maitrisée » par l’Algérie, a assuré M. Belaid.

« Les mesures nécessaires pour faire face à la chute des prix du pétrole ont été prises lors du Conseil des ministres tenu il y a deux mois environ sous la présidence du président de la République. Nous avons prévu cette crise et nous avons pris nos précautions », a-t-il déclaré.

« Dieu merci, nous maitrisons toujours la crise. Nous espérons Inchallah que le marché mondial (de pétrole) reprendra son souffle et que les prix remontent aux niveaux qui soulagent et les producteurs et les consommateurs », a-t-il soutenu.

Le Porte-parole de la présidence a notamment cité, parmi les mesures engagées pour faire face à la crise pétrolière et financière, la réduction escomptée de 30% des importations et la baisse des montants alloués aux études et services fournis par des bureaux étrangers.                 

 Le Conseil des ministres tenu le mois de mars sous la présidence du président Abdelmadjid Tebboune a décidé d’une série de mesures urgentes dont la réduction du montant de la facture d’importation de 41 à 31 milliards de dollars, et des dépenses du budget de fonctionnement de 30% sans pour autant toucher les charges et salaires.  

Le Président Tebboune avait alors donné une instruction à l’effet d’arrêter la conclusion des contrats d’études et de services avec les bureaux étrangers, ce qui épargnera à l’Algérie près de sept (7) milliards USD/an.

Pas de recours à l’endettement extérieur =  

A la question de savoir si l’Algérie comptait recourir à l’endettement extérieur pour faire face à la crise financière résultant de la crise pétrolière, le ministre conseiller a affirmé que cette option demeure « écartée ».

« Puisque le président de la République a écarté le recours à l’endettement extérieur, la position de la République algérienne (par rapport à cette question) reste la même », a-t-il dit.

A une autre question relative aux pertes en termes de postes d’emploi du fait de la pandémie, le Porte-parole de la présidence a souligné « l’intérêt porté par le président de la République pour tout ce qui a trait à la prise en charge des répercussions de la pandémie et au soutien de l’ensemble des personnes affectées ».

Synthèse : Mohamed Nassim

0Shares