Le Président Tebboune : des peines de 5 à 10 de prison contre les agresseurs du personnel médical
DIA-19 juillet 2020: Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé que désormais, des peines de 5 à 10 ans de prison seront prononcées contre les agresseurs du personnel médical, que ce soit par violence verbale ou physique. Une ordonnance présidentielle devrait être promulguée dans ce sens la semaine prochaine.
Les agressions contre le personnel médical se sont multipliées ces derniers temps avec la pandémie du Coronavirus, ce qui est inacceptable, a déploré le Président lors d’une entrevue accordée à la presse nationale, dimanche soir.
« Je souffre, en tant que personne, en tant que citoyen et en tant que Président. Il est déplorable de constater aujourd’hui des agressions contre des médecins et des infirmières qui n’ont pas vu leurs enfants ou leurs parents depuis quatre mois. Ce sont en fait des moudjahidine », a indiqué le Président Tebboune.
Le chef de l’Etat a également critiqué le retard accusé dans le versement des indemnités décidées par l’État en faveur des victimes de la pandémie du Coronavirus. Il a imputé ce dysfonctionnement à la bureaucratie à laquelle l’Etat fera face et combattra.
En ce sens, il a estimé que la bureaucratie est «l’ennemi suprême de la société algérienne» et qu’en raison de ce fléau, il y a eu ce retard dans le versement des indemnités accordées aux personnes impactées par la pandémie, a-t-il regretté.
«Nous sommes censés être à la troisième phase de l’indemnisation des personnes touchées par la pandémie et il est malheureux de constater que certaines catégories n’ont pas été encore indemnisées », a-t-il relevé.
Le président de la République a rassuré que « l’Etat s’occupera des petits commerçants et artisans touchés par les effets du Coronavirus et les indemnisera ».
Par ailleurs et s’agissant du sacrifice du mouton de l’Aid, il a indiqué que « le rite n’est pas obligatoire, mais c’est une sunna », faisant observer que « sur le plan santé, il y a un danger ». A cet effet il affirmé : « nous ne pouvons tolérer ceux qui mettent en danger la santé des citoyens ».
Concernant la fermeture des mosquées, il a précisé que tous les Algériens regrettent aujourd’hui cet état de fait, relevant que «pour chaque circonstance il y a des dispositions à prendre ».
S’exprimant sur la révision constitutionnelle, il a réitéré que l’objectif c’est de parvenir à une « Constitution consensuelle qui s’appuiera sur des institutions, des Conseils et d’autres organes nationaux élus et non élus ».
Faisant référence au Hirak, le Président a indiqué que « le véritable message du 22 février consiste à aller vers un changement dans la façon avec laquelle le pays est géré », ajoutant que « les cumuls de plus de 20 ans de gestion nécessitent des changements radicaux qui ne peuvent être réalisés du jour au lendemain ».
Par ailleurs, il a démenti une nouvelle fois son intention de créer un parti politique, soulignant qu’il est « le Président de tous les Algériens » et qu’il s’appuie sur la société civile. Il a rappelé qu’il ne s’était pas porté candidat au nom d’un parti politique.
Amir Hani