Le Président Tebboune inaugure une fresque murale à la mémoire des Algériens déportés en Nouvelle Calédonie (Vidéo)
DIA-05 juillet 2021: Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a procédé lundi à Alger, à l’inauguration d’une fresque murale, réalisée à la place du chahid Boudjemaa Hemmar à la mémoire des Algériens exilés par l’occupation française en Nouvelle Calédonie et en Guyane.
Ont assisté à la cérémonie d’inauguration, le Président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche et le Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général de corps d’armée, Saïd Chanegriha.
Etaient également présents, le Chef de cabinet de la Présidence de la République, Noureddine Baghdad Daïdj, le Conseiller du Président de la République, chargé des Archives nationales et du dossier de la Mémoire, Abdelmadjid Chikhi, ainsi que des responsables des autorités locales.
C’est la première fois dans ses commémorations officielles que l’Algérie évoque cet épisode mal connu de notre histoire. Si plusieurs documentaires ont été réalisés sur ce pan de notre histoire, aucun film cinéma n’a été réalisé sur cette histoire douloureuse.
Juste après l’invasion de l’Algérie par la France en 1830, des centaines d’algériens ont déportés en Nouvelle-Calédonie entre 1864 et 1921. La majorité d’entre eux était constituée de prisonniers de droit commun envoyés dans des colonies pour purger leur peine. Environ 350 d’entre eux étaient des prisonniers politiques déportés et ne sont jamais revenus dans leur pays d’origine.
Les plus célèbres sont les déportés qui ont participé aux insurrections de 1870 et 1871 en Algérie, qui ont débuté à Souk Ahras et qui se sont propagées à Bordj Bou Arreridj et ont ainsi fini par la révolte des Mokrani en Kabylie. Cette révolte mena à la déportation de tous les instigateurs du soulèvement, notamment les familles Rezgui et Mokrani.
Amir Hani
Mellah hocine
Une fresque ? Est ce suffisant pour garder la mémoire de cette sombre tranche d’histoire ? Heureusement il existe des hommes et des femmes qui , par leur abnégation , tentent d’ouvrir une brèche dans cette sombre histoire.
Après avoir édité son premier ouvrage en 2018, intitulé Les bagnards algériens de Cayenne, l’écrivain Mustapha Hadj Ali signe un autre ouvrage sur l’insurrection de 1871, plus particulièrement les déportations qui s’en sont suivi. Dans cet ouvrage intitulé Les Algériens en Nouvelle- Calédonie, l’insurrection de 1871, l’auteur qui lui a consacré des années de recherche a réussi à reconstituer une partie importante de cette page douloureuse de l’histoire des déportés algériens vers la Nouvelle-Calédonie, cette terre lointaine de l’océan Pacifique.
C’est plus précisément des résistants contre l’occupation, française sous le commandement d’El-Mokrani lors de l’insurrection de 1871 qu’il était question pour l’auteur. “Il a fallu que je consulte tous les sites internet et que je parcoure de nombreux ouvrages écrits sur la colonisation et l’histoire de l’Algérie contemporaine. Mais à vrai dire, il n’y a pas beaucoup d’écrits sur cette période précise..Un châtiment infligé à l’encontre de ces Algériens ayant défié la présence coloniale en Algérie en répondant à l’appel d’El-Mokrani avec l’adhésion indéfectible de la confrérie Rahmania au soulèvement général contre l’ennemi.
Le travail de recherche m’a pris plus de quatre ans. Cependant, je suis soulagé de trouver des vérités sur cette douloureuse histoire de notre pays tant ignorée, même dans les programmes scolaires. Je pense aussi que cet ouvrage tendra à réhabiliter le peuple avec son passé, car avec le rappel du passé, la mémoire s’apaise”, s’est-il réjoui. Mustapha Hadj Ali est né en 1961 à Aït Amar (Ath Bouadou) dans la daïra des Ouadhias.
Un vide dans les programmes scolaires liés à notre histoire si riche , au lieu de,’embêter nos bambins avec les histoires des pays du moyen orient.
Ztriab
Nous nous plaignons du manque de communication et pour commencer Toute la presse raconte l’inauguration de cette fresque mais comme par hasard personne ne rappelle l’auteur de cet ouvrage Pourquoi occulter cette information (Pour encore une fois tuer nos artistes) ?