Législatives de juin 2021 : les islamistes en force, les démocrates en boycotteurs
DIA-04 avril 2021: Les islamistes s’apprêtent à entrer en force dans la course aux élections législatives, prévues le 12 juin prochain. Pendant ce temps, les démocrates annoncent leur boycott à ce rendez-vous électoral.
Les partis islamistes ont déjà investi le terrain et sont en campagne électorale. Chaque week-end, ils sont présents sur le terrain et vont à la rencontre de leurs militants. Mieux encore, les partis islamistes n’ont pas tari d’éloges à l’égard du Pouvoir, se félicitant en même temps de l’organisation de ces élections.
Ces mêmes partis annoncent leur intention de s’allier pour constituer un bloc au sein de la future Assemblée populaire nationale. Le Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, qui a pour habitude de boycotter les législatives, annoncé qu’il n’est pas question de ne pas participer à ce rendez-vous. Idem pour le Mouvement pour la Société et la paix, le Mouvement El Bina, En-Nahda, El Islah de même que d’autres partis qui sont proche de la tendance islamique qui ont décidé de participer. Il faut relever que ces partis islamistes ont toujours su surfer sur la vague en soufflant le chaud et le froid dans la mesure où ils ont adopté la même politique au temps de l’ancien Pouvoir, sous la direction de Abdelaziz Bouteflika.
Les autres partis, notamment ceux qui étaient pro-Pouvoir au temps de Bouteflika, font semblant de maintenir le suspense quant à leur participation, notamment le FLN, le RND et TAJ. Habitués au système des quotas, ces partis étaient « majoritaires » au sein de l’APN, ce qui ne risque de ne pas se reproduire dans la future Assemblée. Le PRA, l’ANR et d’autres partis microscopiques qui participeront à ces élections, ont toujours évolué dans le sillage des partis au Pouvoir. Ils tentent à présent de se recycler pour prétendre à des strapontins au sein de l’APN.
Pendant ce temps, fidèles à leur politique de la chaise vide, les démocrates annoncent d’ores et déjà le boycott de ces élections. A la tête de ces partis, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Forces des forces socialistes (FFS), le Parti des travailleurs (PT). Ces formations politiques font partie du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), lequel représente l’opposition en Algérie.
A cela s’ajoutent les partis nouvellement créés ainsi que les « indépendants » qui, dans le passé, étaient sous la coupe du FLN.
Amir Hani