DIA-04 octobre 2019: Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) Mohamed Charfi a assuré que les procédures qui seront adoptées en prévision de la prochaine élection présidentielle, notamment avec le recours au système informatique relégueront la fraude au domaine de l’impossible.
Dans un entretien accordé à l’APS, M. Charfi a mis l’accent sur l’efficacité des procédures relatives à la surveillance de la Présidentielle du 12 décembre prochain, assurant que le système informatique qui sera piloté par des experts en informatique « relèguera la fraude au domaine de l’impossible ».
« Je pense que personne n’oserait une tentative de fraude », avec ce qui sera assuré comme procédures préventives dans ce sens, a ajouté M. Charfi.
En vue de conférer la transparence et l’intégrité à cette élection, il sera procédé à la révision de plusieurs aspects relatifs au scrutin, à travers la prise de nouvelles mesures, comme à titre d’exemple, le changement des procès-verbaux.
Répondant à une question sur le déroulement de la révision exceptionnelle des listes électorales, lancée le 22 septembre et qui se poursuit jusqu’au 6 octobre, le président de l’ANIE a fait état d’une « grande affluence » des électeurs, ce qui témoigne, a-t-il dit, de « leur optimisme quant à la prochaine élection qu’ils considèrent comme une occasion à ne pas rater ».
La présidentielle du 12 décembre : une plate-forme solide pour les échéances futures
M. Charfi estime que l’objectif de la prochaine Présidentielle est « au-dessus des conceptions de certains individus », affirmant qu’elle (Présidentielle) « constituera une plate-forme solide pour les échéances électorales futures », comme elle représente « la base du changement du régime qui n’a eu de cesse de compter sur les méthodes corrompues et disperser les coalitions devant la primauté de maigres intérêts ».
Affirmant que cette démarche se veut « une des revendications populaires », le président de l’ANIE a indiqué être « totalement convaincu que son Autorité œuvre actuellement à la satisfaction d’une revendication fondamentale exprimée par le Hirak depuis le 22 février passé, à savoir : la consécration de la souveraineté populaire conformément aux dispositions de la Constitution ».
De même qu’il a exhorté l’ensemble des électeurs à prendre part à ce rendez-vous « historique et crucial » que connaitra le pays, estimant que « le futur président devra être en mesure de prendre des décisions courageuses, et le citoyen est appelé à voter en faveur de la personne qui lui semble compétente et à la hauteur de cette responsabilité ».
A ce propos, M. Charfi a fait état du slogan devant être adopté lors du prochain scrutin, à savoir « Nous sommes sortis et avons vaincu …alors votons ».
L’ANIE jouit de tous les pouvoirs pour travailler loin de toute influence
Evoquant les différences entre l’ANIE et son prédécesseur à savoir la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) M. Charfi a qualifie de « profonds » les points de divergence entre les deux instances. Pour lui, le terme « Autorité » renferme en soit des significations réglementaires et juridiques à caractère contraignant, outre le fait de jouir d’une dimension politique, tandis que la HIISE était un organe purement administratif.
Il a rappelé, dans ce sens, que l’Autorité qu’il préside jouissait de « tous les pouvoir lui permettant d’exercer loin de toute instigation » en sus de la loi qui lui autorise de contribuer à l’élaboration des textes de loi relatifs aux élections.
Après avoir salué le rôle de l’ANIE, M. Charfi a fait savoir que « cette dernière assume, devant l’histoire, la responsabilité de protéger la voix du peuple et son choix », mettant en avant la grandeur de la responsabilité de l’organisation et de la surveillance de la prochaine présidentielle qui sera encadré par « 500.000 employés œuvreront sous l’administration directe de l’ANIE ».
A ce propos, le président de l’ANIE a indiqué qu’il sera procédé très prochainement à l’installation des coordonnateurs de l’autorité au niveau des wilayas, précisant que la composition humaine de ces instances, au niveau local, « connaitra un changement radical en favorisant les jeunes de l’élite universitaire ». « Il n’y a plus de place pour l’esprit rentier », a-t-il conclu.