Les engagements de Bensalah pour un dialogue inclusif et une élection présidentielle propre - DIA
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Les engagements de Bensalah pour un dialogue inclusif et une élection présidentielle propre

Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a choisi la datre hautement symbolique du 5juillet pour adresser un discours à la nation dans lequel il a réitéré ses engagement à aller vers un dialogue inclusif dans lequel n’Etat ne sera pas impliqué pour aboutir à une élection présidentielle propre et honnête. Bensalah a tenu aussi à rassurer que l’Armée ne s’immiscera pas dans le processus électoral qui sera conduit par des personnalités politiques et nationales. Il a aussi affirmé que la lutte contre la corruption ne sera pas abandonnée. Elle sera poursuivie avec fermeté et abnégation.

De quoi rassurer, en fait, les Algériens qui souhaitent parvenir à une solution dans l’immédiat à la crise politique que connait le pays et qui risque de s’exacerber au cas où elle perdure dans le temps.

C’est dans cette optique que le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah a appelé les acteurs politiques nationaux, l’ensemble des composantes de la classe politique, les personnalités patriotiques nationales, les mouvances qui structurent la société civile et tous ceux qui sont considérés comme exprimant les sentiments d’une frange de la population, ou de ses élites, notamment les jeunes et les femmes à « s’engager dans le processus de dialogue national inclusif que l’Etat entend lancer dès à présent ».

Il a expliqué qu’il s’agit d’un dialogue destiné à « débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle » dans le but d’apporter la contribution des différents acteurs à l’organisation du scrutin dans un climat d’entente et de sérénité ».

Pour Bensalah ce dialogue est « plus que nécessaire », car il constitue « la meilleure voie pour parvenir aux formules consensuelles nécessaires sur l’ensemble des questions en rapport avec l’élection présidentielle.

« Ce dialogue est urgent, parce que le pays doit recouvrer au plus vite sa normalité politique et institutionnelle, qui le mettrait en position de faire face aux incertitudes économiques et sociales et aux menaces qui pèsent sur notre sécurité nationale du fait d’un environnement extérieur particulièrement complexe », a-t-il soutenu.

Bensalah a invité, à ce titre, toutes les parties à « mettre de côté les calculs marginaux et les exigences irréalistes », soulignant que celles-ci « sont de nature à prolonger la situation actuelle et d’entrainer notre pays dans une situation de vide constitutionnel, source d’incertitude et d’instabilité.

Un dialogue conduit par des personnalités crédibles sans immixtion de l’Armée

Répondant aux revendications des citoyens qui participent à des marches pacifiques chaque vendredi, le chef de l’Etat a précisé que le processus du dialogue qui sera lancé incessamment, « sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale ».

Il s’est engagé, à cet égard, à ce que l’Etat dans toutes ses composantes, y compris l’institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus ».

L’Etat, a-t-il poursuivi, « se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du Panel de personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement ».

Mise en place d’une Autorité électorale indépendante

Bensalah a assuré aussi  que « les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects

législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision ».

Le dialogue devrait, en outre, axer ses discussions sur « l’organe ou l’autorité électorale indépendante à mettre en place » et  qui « aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ».

« Il s’agira de débattre et d’arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d’organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger », a-t-il détaillé.

Pour le chef de l’Etat, cette entité qui va se substituer à l’administration publique « sera appelée à intervenir sur tout le territoire national et aura, en conséquence, des démembrements au niveau des wilayas, des communes et des circonscriptions électorales de notre communauté à l’étranger ».

Une loi spécifique devrait être adoptée pour permettre la mise en place de cet organe, a affirmé M. Bensalah qui a souligné, en outre, la nécessité d’adapter, en conséquence, le dispositif législatif et règlementaire, notamment la loi électorale.

La lutte contre la corruption se poursuivra

La crise politique que connait le pays est certes une priorité, mais cela n’empêchera pas l’actuel Pouvoir à poursuivre la lutte contre la corruption qui semble être ancrée dans les pratiques des hommes politiques et des hommes d’affaires algériens, dont plusieurs sont en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire.

« L’Etat, qui demeure à l’écoute des revendications et des aspirations profondes de notre peuple, est vraiment décidé à mener cette lutte sans relâche conformément aux lois de la République, dans le respect du principe de présomption d’innocence », a affirmé Bensalah.

Il a assuré aussi que l’Etat veillera à ce que « toutes les dispositions soient prises afin que les travailleurs et l’économie nationale ne soient pas pénalisés par les décisions concernant les patrons

des entreprises concernées ».

Le chef de l’Etat a rendu, à l’occasion, « un hommage appuyé » au peuple algérien « pour la maturité et la lucidité dont il a fait montre durant cette période sensible, à travers un comportement civique exemplaire ».

Amir Hani

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