Les médias africains et russes unissent leurs efforts - DIA
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Les médias africains et russes unissent leurs efforts

DIA-15 février 2023: Fin janvier et début février 2023, deux tables rondes du Club Russie-Afrique consacrées au journalisme et aux médias en Afrique et en Russie se sont tenues à la Faculté des processus globaux, Université d’État de Moscou Lomonosov (MSU).

Les événements ont été soutenus par le Secrétariat du Forum du partenariat Russie-Afrique, la Faculté des processus globaux et la Faculté de journalisme de l’Université d’État de Moscou Lomonosov, la Fondation pour la diplomatie publique, la Commission pour la sécurité publique et la diplomatie publique du Conseil des nationalités auprès du gouvernement de la ville de Moscou, ainsi que par les diasporas africaines en Russie.

Les participants aux discussions ont souligné l’évolution positive de la couverture dont la Russie et l’Afrique bénéficient dans les médias, ainsi que l’intérêt croissant du public russe et africain pour le contenu couvrant la vie, les traditions, la structure politique, le tourisme, les réalisations scientifiques, culturelles et sportives des pays africains et de la Russie respectivement. Des experts de différents pays africains et leurs collègues russes ont partagé des expériences en matière de soutien public et privé à la presse écrite, au cinéma, à la télévision et aux médias en ligne.

Les ambassadeurs d’Afrique du Sud et du Soudan, ainsi que les représentants de nombreuses ambassades de pays africains, ont pris la parole lors des réunions du Club Russie-Afrique. Ils ont tous noté l’importance de tels événements pour le renforcement des relations russo-africaines. Les diplomates ont exprimé l’espoir que la présence des médias russes sur le continent africain ne fera qu’augmenter.

Dans son intervention, Vassily Pouchkov, directeur de la direction de la coopération internationale du groupe médiatique Rossia Segodnia, a souligné que les deux dernières années ont vu une expansion notable de la diffusion de la chaîne vers les pays d’Afrique en plusieurs langues. Il a évoqué la création de nouvelles opportunités, notamment l’ouverture prochaine d’un nouveau centre éditorial à Addis-Abeba.

Alexei Krassilnikov et Tatiana Ladiaeva, correspondants de Radio Sputnik faisant partie du groupe Rossia Segodnia, ont fait part de leurs projets pour les années à venir afin de faire de l’Afrique une destination d’information prioritaire, en augmentant la diffusion dans différentes langues et en élargissant l’audience.

La responsable des projets sociaux et internationaux de l’agence TASS, Irina Mandrykina, a présenté une étude intitulée « Dynamique de la couverture des sujets africains basée sur les ressources de TASS : principaux sujets en 2022 », qui confirme la dynamique positive du travail d’information des médias russes.

Le représentant du Cameroun Louis Gouend a exprimé l’opinion selon laquelle l’objectif des médias russes et africains est de couvrir la vie des pays de l’intérieur, la beauté et la diversité des cultures et des traditions des peuples.

Selon Evguéni Abov, membre du conseil de surveillance de l’association internationale des éditeurs de presse WAN-IFRA, le rôle principal dans le soutien et la coopération des médias devrait être joué par les médias publics car ils bénéficient d’avantages en matière de financement public, d’expérience et de mécanismes pour des activités réussies.

Banda Kani, du Cameroun, représentant de la Télévision Panafricaine Afrique Média et pionnier du «Débat Panafricain», a parlé de la coopération avec les autorités politiques du pays et des compromis à trouver entre un reportage objectif et la formation d’une opinion publique en accord avec le leadership politique. Son collègue et compatriote Mohamed Bashir Ladan a partagé l’opinion selon laquelle le mouvement de coopération médiatique doit être bidirectionnel. Il est nécessaire de se fournir mutuellement du contenu et des occasions pour les collègues et les experts d’autres pays d’exprimer leurs points de vue.

Le journaliste de SputnikNews International Thabiso Lehoko (Afrique du Sud), la journaliste multimédia Malima Wilson de Tanzanie, le membre du Conseil national de transition (Parlement) du Mali Aliou Tounkara, son compatriote, le leader d’opinion Issa Diawara et d’autres participants ont noté l’intérêt accru des Africains pour la Russie. Les médias russes devraient tirer le meilleur parti de cette opportunité en augmentant le contenu russe objectif et positif.

Le fondateur, propriétaire et PDG de plusieurs entreprises de presse en Afrique, Daara Sannie Ibrahim, originaire du Ghana, a souligné : « L’époque où nous n’écoutions que les médias occidentaux est révolue. Maintenant, la Russie peut réaliser beaucoup de choses. Depuis des décennies, la Russie forme des milliers de spécialistes africains dans divers domaines: médecins, ingénieurs… L’influence de la Russie en Afrique au niveau de l’information doit également être renforcée. »

Anna Lisina, rédactrice en chef du site web TV BRICS, a invité les médias nationaux africains à participer à l’échange multiformat de contenus pour la coopération internationale entre les BRICS et les États africains.

Des collègues algériens – Mohamed Koursi, directeur général du quotidien El Moudjahid, et Salim Aggar, directeur général de la chaîne internationale algérienne AL24news, ont également attiré l’attention sur l’importance de l’échange mutuel de plateformes de communication, d’expériences et d’informations.

Le Sénégalais Abdou Karim Diakhaté, directeur des publications du magazine Le Panafricain, considère que les médias russes sont de plus en plus connus dans les pays africains. Nous devons maintenir cet élan et approfondir les partenariats non seulement avec les grands médias africains, mais aussi avec les groupes médiatiques panafricains.

Igor Sid, cofondateur et rédacteur en chef d’Africana.ru et directeur du centre de congrès et d’expéditions Institut des voyages, a noté que malgré les différences significatives entre l’Afrique et la Russie, elles partagent des défis communs. L’expert estime que pour fournir des informations objectives, il est nécessaire d’impliquer des blogueurs couvrant la problématique africaine, notamment les Russes vivant en Afrique, car ils peuvent fournir une analyse approfondie de la situation dans les pays africains.

Laura Escamilla Vega, chef du département des musées, des expositions et des activités éducatives de la Fondation soviétique pour la paix, a parlé des programmes d’organisation de l’Univers africain à Moscou, de l’union des efforts des journalistes, publicistes, chercheurs, et enseignants visant à consolider la coopération avec l’Afrique, qui renferme un fonds d’or de la culture mondiale.

Dr. Maurice Okoli, responsable de la communauté nigériane en Russie, a appelé à l’utilisation de la stratégie de l’URSS pour renforcer la position de la Russie en Afrique, en soulignant que le financement et la formation des journalistes étaient nécessaires au succès des activités.

L’importance de la formation professionnelle du personnel a également été mentionnée par d’autres intervenants, notamment par le Togolais Yves Ekoué Amaïzo, directeur du centre de réflexion Afrocentricity. Il a noté la nécessité d’augmenter le nombre de professionnels des médias compte tenu du rôle croissant de l’information et de la communication dans le nouvel ordre mondial multipolaire.

De nombreux intervenants ont convenu qu’une plateforme d’information commune russo-africaine devrait être créée pour échanger des opinions et des informations, couvrir des événements, susciter un intérêt mutuel et former une opinion publique des citoyens russes et africains. Cette idée a été suggérée par le directeur des publications du Panafricain Abdou Karim Diakhaté, le président du Centre de recherche pour le développement et la prévention de l’extrémisme, le professeur Ahmat Yacoub Dabio du Tchad, la journaliste marocaine Wafaa Daoui et d’autres.

À l’issue des tables rondes du Club Russie-Afrique de l’Université d’État de Moscou Lomonosov, il a été décidé de poursuivre l’échange d’opinions et d’organiser un travail analytique approfondi afin d’unir les efforts des journalistes et des médias d’Afrique et de Russie. Le club russo-africain prévoit d’organiser prochainement un forum international des journalistes russes et africains.

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