Louisa Hanoune : « Le FLN et le RND constituent un grand danger pour le pays…» - DIA
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Louisa Hanoune : « Le FLN et le RND constituent un grand danger pour le pays…»

DIA-26 avril 2017: La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) est montée, cet après-midi, d’un cran dans ses critiques contre le pouvoir. Devant un public majoritairement féminin et quasiment acquis à sa cause, qui a fait le déplacement à la maison de la culture Ahmed Aroua de la ville de Koléa, dans la wilaya de Tipasa, où elle a animée un meeting, Louisa Hanoune a qualifié le FLN et le RND « de plus grand danger pour le pays ». Une affirmation qu’elle a répété à plusieurs reprises mais sans jamais les citer nommément : elle s’est contentée, en effet, à chaque fois, de les désigner par l’expression « les deux partis du pouvoir ». Et qu’elle a motivée par le fait que ce sont eux, de par la majorité qu’ils détiennent à l’APN, qui ont permis le passage, depuis 2015, de toutes les lois – « scélérates », pour certaines, et « moyenâgeuses », pour d’autres – qui « menacent le devenir du pays, remettent dangereusement en cause les acquis des travailleurs et, partant, fragilisent davantage les franges défavorisées de la société ». Des lois, a-t-elle ajouté, à l’évidence, pour mieux mettre en exergue le caractère dangereux qu’elle attribue aux deux partis précités, qui « ont été proposées par le gouvernement tout entièrement sous leur coupe ». Enfonçant davantage le clou, Louisa Hanoune a déclaré que toutes ces remises en cause et atteintes aux intérêts du pays et de son peuple « ne servent que les intérêts d’une minorité de prédateurs nationaux et des multinationales ». Pour la secrétaire générale du PT, ces menées destructrices pour l’Algérie se poursuivront avec plus de férocité dans le cas où ceux qu’elle a qualifiés de « prédateurs » venaient à réussir dans leurs visées de prendre le contrôle de l’APN à l’occasion des Législatives du 4 mai prochain. Comme le révèle, a-t-elle expliqué, « leur forte présence sur les listes des partis du pouvoir » ;  notamment, de celles du FLN et du RND. Au passage, elle n’a pas manqué de décocher une pique acérée à Abdelouahab Derbal : « Le président de la HIISE dit que les choses se passent bien alors que de nombreux faits attestent de l’achat de signatures et de l’achat de places sur les listes électorales, et présagent de l’achat de voix », a-t-elle déclaré. Ce sont ces faits et pratiques qui sont, a-t-elle poursuivi, « à l’origine de la grave démobilisation des citoyens, constatée » ; la gravité (de cette démobilisation) résidant, selon Louisa Hanoune, « dans l’abstention qu’elle pourra entraîner le 4 mai ». Comme pour dire que rien n’est encore jouer et tout en faisant, dès à présent, porter l’entière responsabilité de cette abstention, si elle venait à se produire, aux « deux partis du pouvoir », elle a appelé, ouvertement, les Algériens, et la frange féminine en particulier, « à ne pas donner leurs voix à leurs bourreaux ». Et, en catimini, les autres partis – qui ne sont pas du pouvoir, s’entend – « à créer un nouveau rapport de forces au sein de l’APN », favorable aux intérêts du peuple. En clair, qui permettrait l’abrogation de toutes les lois « scélérates et moyenâgeuses » votées depuis trois années. Parmi lesquelles, elle a citées, entre autres, la loi portant «abrogation de la retraite anticipée », «le Code des investissements », « la loi sur les PME/PMI » et différentes lois de Finances. « Les solutions existent », a-t-elle, en effet, déclaré. Sauf qu’elle n’a pas manqué d’ajouter que leur concrétisation exige « une nouvelle majorité à l’APN ». Cet appel du pied aux partis autres que ceux du pouvoir, à une action concertée pour s’opposer aux desseins des prédateurs et de leurs (futurs) représentants au sein de l’APN, Louisa Hanoune l’a étendu aux « boycotteurs ». Ce qui laisse supposer que la secrétaire générale du PT ne compte pas circonscrire son action d’opposition au pouvoir et à ses partis à la seule enceinte parlementaire. Est-ce à dire que  le PT est en train d’œuvrer, dès à présent, à la mise sur pied d’une alliance qui pourrait tenir tête à celle que ne manqueront pas de former, comme l’ont annoncée leurs différents responsables, après le 4 mai, les partis du pouvoir ? Tout dans les propos de sa première responsable nationale tenus à Koléa le laisse supposer. Et toute la question est aujourd’hui de savoir s’il (le PT) sera suivi. Un doute d’autant plus pertinent que des divergences de fond, notamment sur le plan économique, le séparent de quasiment tous les autres partis auxquels sa secrétaire générale vient de faire l’appel du pied précité.

Mourad Bendris

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