Louisa Hanoune veut sauvegarder les 24 sièges qu'elle avait obtenu en 2012 - DIA
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Louisa Hanoune veut sauvegarder les 24 sièges qu’elle avait obtenu en 2012

DIA-11 février 2017: Le discours que la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a prononcé dans la matinée de vendredi, devant les membres de la Commission ouvrière, une des dix structures permanentes du genre dont se compose la direction nationale de cette formation politique, a été essentiellement centré sur les prochaines Législatives. Plus particulièrement sur la décision prise par le PT d’y prendre part. Deux raisons principales ont ainsi été avancées par Louisa Hanoune pour la justifier. La première, a-t-elle soutenu, est « l’importance que revêtent celles-ci pour la recomposition souhaitée des champs politique et social » : « Les élections à venir sont capitales et décisives » et ce, dans le sens où « elles constituent une occasion pour le peuple de faire barrage aux puissances de l’argent et à leurs représentants qui tentent d’étendre leur mainmise sur l’APN », a-t-elle, en effet, expliqué.

De ce premier constat découle la deuxième raison avancée ; à savoir, la nécessité « d’éloigner le spectre de l’abstention qui plane sur (ces élections). Louisa Hanoune a, en effet, longuement plaidé pour une forte participation populaire aux législatives de mai 2017 : « Une forte abstention ne sert que les partis, actuellement, majoritaires », a-t-elle argumenté. Ramenée à ses déclarations sur les intentions des puissances de l’argent d’étendre leur mainmise sur la chambre basse du Parlement, l’argument précité laisse clairement supposer que le FLN  et le RND, les deux partis majoritaires durant la législature qui s’achève, pourraient être les vecteurs de la concrétisation de ces intentions. Ce que tendent à conforter les critiques acerbes que Louisa Hanoune n’a pas manqué de porter à l’action du gouvernement. Et ce, sur le double plan politique et économique. A propos du premier, elle a déclaré que « ni la volonté politique d’organiser un scrutin transparent et régulier existe, ni les conditions requises pour sa bonne tenue sont réunies », a-t-elle martelé. Elle a illustré ces « défaillances » par la faiblesse des moyens humains – « 410 membres » – et matériels mis à la disposition de la HIISE (Haute instance indépendante de surveillance des élections) ; des moyens qu’elle a jugés « dérisoires et très en-deçà des besoins nécessaires à la couverture de la totalité des bureaux et centres de vote ». S’exprimant sur le second plan, celui économique, la secrétaire générale du PT a repris, avec autant de force que lors de ses précédentes sorties, ses habituelles attaques contre « les forces de régression qui œuvrent à poursuivre leurs sombres desseins de bradage de l’économie nationale et de pillage des deniers publics ». Sauf que, là aussi, à son habitude, Louisa Hanoune a exempté du flot de ses critiques certains membres du gouvernement. « Qui résistent », a-t-elle expliqué. Et détonent avec le reste du gouvernement qui pratique, n’a-t-elle pas hésité à le dire, « une politique antisociale, antinationale et anti-populaire ». Les plus cités ont été Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, et Bakhti Belaïb, le défunt ministre du Commerce. Pour en revenir aux prochaines élections législatives, il semble que la direction nationale du PT vise, au moins, à préserver (en ne tenant pas compte des défections enregistrées) les 24 sièges qu’il avait dans l’APN sortante. Dans cet objectif, Louisa Hanoune a demandé à la Commission ouvrière « la mise en place d’une stratégie à même de permettre au parti de glaner des voix et, partant, des sièges à l’APN ». Et, partant, a-t-elle poursuivi, « son action résolue de défense de la démocratie politique et du multipartisme… »

Mourad Bendris  

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