Medouar s’impose, menace et fait de l’ombre à Zetchi
DIA-27 août 2018: Le nouveau président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, s’affirme de plus en plus en ce début de saison. Ancien président de l’ASO Chlef, Medouar connait parfaitement les rouages du football national et des clubs algériens. C’est sous sa présidence que l’ASO Chelf avait remporté les titres de champion d’Algérie et de la coupe d’Algérie. C’est dire qu’il a déjà fait ses preuves et jouit d’une grande expérience en matière de gestion.
Député FLN pour la wilaya de Chlef lors de la précédente législature, Medouar est en train de s’imposer à la présidence de la LFP. Tout en s’engageant à aider les clubs, notamment sur le plan financier, Medouar ne recule pas quand il s’agit d’appliquer la réglementation en vigueur.
Il était intervenu auprès de la FAF pour dégager des avances sur les frais de retransmission télévisuelle en remettant des chèques aux clubs afin qu’ils puissent payer leurs dettes et les frais d’engagement. Cela a été d’une grande utilité pour plusieurs clubs de la Ligue 1 qui connaissent des difficultés financières.
En revanche, Medouar a menacé certains présidents de club, auteurs de déclarations intempestives contre la Ligue. Il a invité ces présidents à observer l’obligation de réserve au risque d’être sanctionnés.
Medouar a affirmé qu’il était déjà président de club et comprend certains présidents dont les clubs connaissent des soucis financiers, mais cela ne doit pas justifier leur acharnement sur la LFP. Le président de la Ligue a ainsi exhorté les présidents de club à faire montre de retenue.
L’intransigeance de Medouar contraste avec la mollesse du président de la FAF, Kheireddine Zetchi qui cumule les bourdes depuis son élection à la présidence de la fédération, le mois de mars 2017. Zetchi manque de poigne et a du mal à s’imposer au sein du bureau fédéral et dans le monde du football en Algérie.
Son manque d’expérience a dévoilé toute son incapacité à gérer la FAF, en témoignent le recrutement raté de Lucas Alcaraz, le parachutage de Rabah Madjer et son échec patent à engager récemment un entraîneur mondialiste dans la mesure où il s’est rabattu sur Djamel Belmadi.
A cela s’ajoutent les nombreuses erreurs commisses comme l’organisation d’un Symposium sur le renouveau du football algérien dont les recommandations moisissent au fond des tiroirs de la FAF. Ce symposium qui a été organisé en décembre dernier est resté lettre morte !
Après plus d’une année et demie de gestion, Zetchi a montré ses limites et son incompétence, alors que Medouar a réussi à s’imposer en l’espace de trois mois seulement. Medouar qui a été soutenu dans son élection à la LFP par le ministre de la Jeunesse et des Sports, fait déjà de l’ombre à Zetchi, lequel occupe un poste trop grand pour lui.
Nassim Fateh