Migration : la sécurité et la dignité des migrants passent par l’adoption du Pacte mondial  - DIA
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Migration : la sécurité et la dignité des migrants passent par l’adoption du Pacte mondial 

DIA-12 décembre 2018: Déclaration du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à propos du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières: 

Les migrants sont avant tout des êtres humains. Les souffrances qu’ils endurent tout au long de leur périple ou dans leurs pays de destination sont souvent immenses et soulèvent de graves préoccupations humanitaires. Familles séparées, traumatismes à vie, abus et exploitations de tout genre sont trop fréquemment le lot des personnes qui se lancent sur les routes de l’exil, quand elles ne payent pas de leur vie ou ne disparaissent pas tout simplement. 

C’est notamment pour ces raisons que le CICR demande instamment aux États d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, et de le mettre en œuvre.

Si nous sommes conscients des dures épreuves qui vont la plupart du temps de pair avec la migration, nous sommes aussi persuadés que le Pacte mondial peut apporter des solutions. Il favorisera une meilleure prise en compte des aspects humanitaires de la migration, tout en permettant aux États de maintenir leur capacité à la gérer. Dûment mis en œuvre, cet instrument peut, selon le CICR, contribuer à renforcer la protection des migrants, réduire leurs vulnérabilités et faire respecter leurs droits.

Dès lors, le CICR est prêt à coopérer avec les États à la réalisation de certains des objectifs humanitaires du Pacte mondial. En particulier, nous sommes disposés à aider les États à éviter que les familles ne soient dispersées ou à trouver des solutions le cas échéant, à réduire le recours à la détention administrative de migrants et à veiller à ce que toutes les politiques migratoires soient respectueuses du droit international.

Au même titre que les intérêts des États doivent être préservés, la vie et la dignité de millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui entreprennent chaque année des voyages périlleux doivent être protégées. Les États sont donc tenus de s’acquitter en tout temps des obligations qui leur incombent à cet égard en vertu du droit international.

Tout au long de ce débat décisif sur la question de la migration, le CICR a appelé les États à :

1) s’engager à travailler main dans la main pour prévenir les disparitions de personnes ou, le cas échéant, pour mettre fin au calvaire des familles ;
2) éviter de détenir des personnes au seul motif de leur statut migratoire, sauf en dernier recours, et œuvrer résolument à mettre un terme à la détention administrative d’enfants migrants ;
3) respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier le principe de non-refoulement. Que ce soit aux frontières ou dans les pays de transit ou de destination, la force ne doit être utilisée qu’en dernier ressort, et dans le respect des normes relatives aux droits de l’homme.

Le phénomène de la migration est aussi ancien que l’humanité, et il n’y a pas de raison de croire qu’il cesse un jour. Aussi les États ont-ils tout intérêt à bien le gérer et à le faire et avec humanité.

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