Mihoubi met fin à l’Aarc et restructure la cinémathèque
DIA-30 juillet 2016: Ce qui était des rumeurs depuis plusieurs mois, s’est confirmé officiellement. Des établissements culturels placés sous tutelle du ministère de la Culture, dont l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la cinémathèque algérienne seront fusionnés à la faveur d’une opération de restructuration, a annoncé samedi à Alger Azzedine Mihoubi, lors d’une conférence à Alger.
Le ministre de la Culture a expliqué que cette restructuration était motivée par le « souci d’améliorer » la prestation de ces établissements et de « réduire les dépenses ».
Cette réorganisation n’aura, cependant, « pas d’impact » sur les personnels de ces établissements qui seront « réintégrés dans de nouvelles fonctions au sein des structures réorganisées », a-t-il rassuré.
La plus importante disparition, sera l’AARC qui disparaîtra pour être rattachée à l’Office Riadh El Feth, désormais « Entreprise Riadh El Feth pour le rayonnement culturel ».
Par ailleurs, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) se voit confié les missions attribuées jusque là à l’Aarc dont la promotion et la production de films.
Créée en 2005, l’AARC qui avait le statut d’EPIC, était chargée considérée comme une entreprise budgétivore. Elle était notamment chargée de promouvoir la culture algérienne à travers l’organisation de manifestations en Algérie et à l’étranger.
La Cinémathèque algérienne intégrera, pour sa part, le Centre national du cinéma et de l’audiovisuel (CNCA), alors que l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) fusionnera avec le « Village des artistes de Zéralda », un établissement chargé de l’accueil et de l’hébergement des artistes, a encore annoncé le ministre.
La nouvelle restructuration concerne également le Ballet national, l’Orchestre symphonique national (OSN) et l’Ensemble national algérien de musique andalouse, tous trois rattachés à l’Etablissement Opéra d’Alger, récemment inauguré.
Le ministre a de nouveau invité les opérateurs privés à s’impliquer, « en partenariat avec les institutions publiques », dans la gestion des salles de cinéma, gérées jusqu’à présent par les collectivités locales, pour la plupart.
Amel Bouchaib