Mouvement de protestation des pompiers : entre le dialogue prôné par le président Tebboune et les sanctions du ministère de l’Intérieur
DIA-05 mai 2021: La réaction du ministre de l’Intérieur, suite au mouvement de protestation des agents de la Protection civile, semble être en total déphasage avec les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Alors que le chef de l’Etat insiste sur le dialogue avec les partenaires sociaux, le ministère de l’Intérieur a annoncé hier des mesures de suspension « dans un premier temps » et de poursuites judiciaires « en deuxième temps » contre 230 agents de la Protection civile, jugeant ce mouvement de protestation de « contraire au Statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la Protection civile ».
Or, dans son message aux travailleurs à l’occasion de la fête du 1er mai, le Président Tebboune a souligné « la volonté politique qui s’est renforcée en vue d’accélérer la relance économique dans le cadre d’un large dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques ».
Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, il a mis l’accent sur « l’ouverture du dialogue avec les différents partenaires sociaux dans le secteur de la Santé pour l’examen de la situation socio-professionnelle des personnels».
Il a prôné le même discours en ce qui concerne le personnel de l’Education nationale en donnant des instructions «d’engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur et de revoir le statut particulier de l’enseignant ».
Le ministère de l’Intérieur ne parle pas de dialogue, mais justifie les sanctions prises par « l’application des article 28 et 29 du décret exécutif 11-106, du 06 mars 2011, portant Statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la Protection civile, et après la flagrante et grave violation, par certains agents, des dispositions des deux articles suscités, souligne la même source ».
Pis encore, le ministère évoque « des voix tendancieuses qui visent à déstabiliser cette institution publique régulière, objet de tout respect et reconnaissance ».
Amir Hani
Nadri
Monsieur le ministre de l’intérieur, vous avez fait du bon travail jusque là mais avez complètement négligé les corps constitués (pompiers et policiers). Le problème n’est pas à votre niveau; il est au niveau des administrations où la bureaucratie a été instituée par certains des je-m’en-foutistes. Pourquoi voulez vous sanctionner des travailleurs qui demandent uniquement leurs droits???
Mellah hocine
Nous avons l’impression que le ministère de l’intérieur est une institution très formatée depuis un certain Larbi Belkheir.
Un homme qui a évolué , énormément dans l’armée . En 1958, il est incorporé dans l’armée française et admis à l’école militaire de Saint-Maixent. Il fait partie des sous-officiers algériens qui sont, grâce aux services secrets français, devenus sous-lieutenants avant d’être exfiltrés vers la Tunisie entre 1958 et 1961, où ils rejoignent l’ALN.
Après l’indépendance, il a occupé le poste de chef d’état-major à Ouargla et celui de la 2e Région militaire, avant d’être nommé, en 1975, commandant de l’École nationale des ingénieurs et techniciens d’Algérie (Enita).
Sous la présidence de Chadli Bendjedid, Larbi Belkheir est élevé au grade de colonel et dirige le Haut conseil de sécurité avec le rang de conseiller à la présidence de la République, puis est nommé directeur de cabinet du président Chadli Bendjedid de 1986 à 1989. En 1991, il fait son entrée au gouvernement pour occuper le poste de ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales dans le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali.
Il a été longtemps directeur de cabinet des présidents Bendjedid et Bouteflika, et il était ministre de l’Intérieur au moment de l’assassinat du président Boudiaf à Annaba, le 29 juin 1992..
Retracer la vie de Larbi Belkheir, c’est comme se perdre dans les dédales de La Casbah. Rues qui mènent nulle part, maisons à plusieurs entrées, fausses arcades et impasses font de la vie de Belkheir un labyrinthe de rumeurs et de vérités jamais vérifiées. Le paradoxe est que Belkheir, à force de cultiver le genre, celui d’un marionnettiste habile mais détesté, a fini par se confondre à son image.
Le ministère de l’intérieur fut tracé à son image.
En fait pourquoi la protection civile ( pompiers) dépend du ministère de l’intérieur qui est déjà surchargé par toute l’administration territoriale et ainsi que la sûreté nationale ????
Mellah hocine
Les pompiers , les algériens en général, ne sont ils pas aptes à réfléchir et à se prendre en charge ? Jamais au grand jamais un étranger ne pourra nous dicter un comportement, surtout lorsqu’il s’agit de notre beau pays.
L’algérien mérite plein d’égards car aucun citoyen au monde n’a autant d’amour pour son pays.
Être pompier est un choix mûrement réfléchi et rentre , par la même, dans un cadre de volontariat, alors il faudrait écouter ce corps qui est très proche du citoyen.
La Direction générale de la protection civile doit avoir une autonomie fonctionnelle et hiérarchique .