Nebil Kaoui à Alger à la recherche d’un soutien pour être premier ministre
DIA- 01 août 2016: Après avoir monter son empire médiatique en Algérie dans les années 2000, Nebil Karoui est revenu en Algérie. Selon certaines sources, il aurait organisé il y a une dizaine de jours un dîner d’affaires dans un grand hôtel dans la capitale dans le but d’obtenir le soutien d’Alger pour devenir premier ministre. Plusieurs hauts responsables algériens auraient été conviés à ce dîner.
Après avoir quitter la direction de la chaîne Nessma Tv, Nebil Kaoui prépare une carrière politique. Son premier baroud d’honneur a été lancé le 16 juin dernier, quand Nebil Karoui avait posté sur sa page facebook, une déclaration sur la situation politique et économique du pays accompagné de deux photos avec la directrice du FMI Christine Lagarde: « Le problème de la Tunisie aujourd’hui est d’abord d’ordre économique et social. Il est important de rétablir la confiance avec les preneurs d’initiative, les investisseurs locaux et étrangers et les opérateurs du secteur privé. C’est en créant de la richesse que nous pouvons améliorer les conditions sociales et de vie des citoyens, créer des emplois, notamment en faveur des jeunes,et insuffler l’espoir en des lendemains meilleurs auprès de la population. La Tunisie a besoin d’unité,de paix sociale,de stabilité et de travail. Réhabiliter la valeur travail doit être l’un des maîtres-mots de l’étape actuelle. »
Quelques jours après cette déclaration sur facebook, un journal important tunisien envisage cette solution politique: le quotidien gouvernemental ‘‘La Presse’’, estime que Nabil Karoui est le meilleur candidat pour le Palais de la Kasbah. (Siège du premier ministère). Curieusement un autre journal algérien envisage cette thèse en publiant un article étonnant mais qui a été repris par plusieurs médias tunisiens avec cette question : Nebil karoui sera-t-il le prochain chef du gouvernement tunisien?
Les choses s’accélèrent et se précisent il y a deux jours, puisque après dix-huit mois à la tête du gouvernement tunisien, Habib Essid, le premier ministre tunisien est éjecté de l’exécutif par la majorité parlementaire.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP), réunie ce samedi 30 juillet à Tunis, a refusé par 118 voix sur 148 (3 pour et 27 abstentions) de renouveler sa confiance à M. Essid, qui l’avait sollicitée. L’essentiel des députés affiliés aux quatre partis (Nidaa Tounès, Ennahda, Afek Tounès et Union patriotique libre) associés à la coalition gouvernementale dirigée par M. Essid ont voté contre la reconduction du premier ministre.
Le départ de ce dernier fait suite au conflit qui l’oppose depuis deux mois au président tunisien, Béji Caïd Essebsi. Le 2 juin, le président tunisien avait fragilisé la position de M. Essid en lançant l’idée d’un gouvernement d’« union nationale », une initiative justifiée à ses yeux par la nécessité d’ouvrir une phase plus offensive de l’action gouvernementale. La nomination de Nebil Karoui, à la tête de l’exécutif tunisien est donc inéluctable pour ce magnat des médias en Tunisie, qui rêvait d’un grand Maghreb, et qui est considéré comme très proche du président tunisien pour avoir été son communiquant durant l’élection présidentielle tunisienne.
Salim Bey