DIA-20 Octobre 2020: L’alimentation en eau potable à Oran passe à un jour sur deux dans certains quartiers, alors que dans d’autres elle sera d’un jour sur trois en raison de la faible pluviométrie ces derniers temps.
Une situation qui contraste avec les affirmations et déclarations du ministre des Ressources en eau, Arezki Baraki qui avait déjà déclaré qu’il n’y aura pas de problème en matière d’AEP au niveau du pays.
Malgré la mise en service de la station de dessalement d’eau de mer de Mectaa et un automne assez pluvieux, les Oranais seront soumis à rationnement en alimentation en eau potable !
Selon la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR), la wilaya d’Oran enregistre un déficit de plus de 100.000 m3 par jour en ressources en eau.
La situation a poussé la SEOR à renoncer temporairement au système d’alimentation en H24, ce qui a provoqué d’importantes perturbations en AEP dans la wilaya ces derniers temps.
Les besoins de la population oranaise sont estimés à 550.000 m3 par jours d’où la contrainte pour la SEOR de retourner au système de rationnement, d’un jour sur deux, voire un jour sur trois, pour l’alimentation en eau potable.
Les ressources disponibles actuellement ne dépassent pas les 450.000 m3, le déficit étant ainsi évalué à 100.000 m3, selon SEROR, ce qui inquiète les Oranais.
Ce déficit est dû notamment à la rareté des pluies, qui a conduit à la baisse du niveau d’eau dans les barrages (le barrage de Chelif et la cratère de Dzioua notament), et l’insuffisance de la production de la station de dessalement d’eau de mer (SDEM) d’El Mactaa, qui ne dépasse pas les 360.000 m3 par jour (répartis entre les wilayas de Mascara et Oran), selon la SEROR.
Les ressources en eau disponibles actuellement sont estimées à 450.000 m3, dont 270.000 m3 provenant de la SDEM d’El Mactaa, 50.000 m3 de Kahrama, 100.000 m3 de Chat el Hilal, en plus des ressources locales, a détaillé M. Khoudja.
Pour stabiliser l’AEP et pallier à l’apport du barrage de Cheliff, arrivé au stock mort, la SEOR a demandé de renforcer ce dernier par le barrage de Gargar (Relizane), et attend que la tutelle valide sa demande, selon le DG de la SEOR. C’est ainsi que l’on bureacratise aussi l’AEP alors que les Oranais ont terriblement soif.
Amir Hani