Ottawa désigne un nouvel Ambassadeur du Canada pour l'Algérie - DIA
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Ottawa désigne un nouvel Ambassadeur du Canada pour l’Algérie

DIA-24 octobre 2019: La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mme Chrystia Freeland, a annoncé aujourd’hui, sur son site internet, la nomination de Christopher Wilkie, comme nouvel ambassadeur du Canada en Algérie en remplacement de Patricia McCullagh, dont le mandat avait pris fin le mois d’août dernier après seulement deux années en poste.

C’est la première nomination d’un diplomate « homme » à Alger après le passage de trois ambassadrices : Geneviève Des rivières, Isabelle Roy et Patricia McCullagh. Le dernier « ambassadeur » à diriger ce poste était Patrick Parisot.     

Contrairement à ses prédécesseurs, le nouvel ambassadeur Christopher Wilkie est un connaisseur du grand Maghreb puisqu’il a occupé le poste très sensible d’ambassadeur du Canada au Maroc avec  accréditation simultanée en Mauritanie entre 2009 et 2012.

Mais comme la majorité des diplomates canadiens envoyés en Algérie, c’est un ambassadeur axé sur « l’économique».  

Christopher Wilkie s’est joint au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) en 2004. Il a travaillé pour le Bureau du Conseil privé (BCP) et Industrie Canada à Ottawa, pour l’OCDE à Paris et pour des cabinets de conseil en affaires au Canada et au Royaume-Uni.

D’ailleurs, sa carrière diplomatique était essentiellement axée dans les affaires économiques et  commerciales de la diplomatie canadienne : il était négociateur principal des accords sur la protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada, la Chine, les nouveaux États membres de l’UE et d’autres pays, et a représenté le Canada à des postes de responsabilité à l’OCDE, à l’OMC et à la CNUCED en matière de commerce, d’investissement et connexes.  

Christopher Wilkie est diplômé en Sciences politiques, en économie et en relations internationales d’universités canadiennes et anglaises. Le gouvernement algérien l’a accrédité au début du mois d’octobre.

Son arrivée en Algérie, intervient dans un contexte économique et politique algérien très complexe. Les relations économiques entre Ottawa et Alger sont en baisse, surtout après les scandales de corruption chez SNC Lavalin ou encore l’échec des grandes entreprises canadiennes en Algérie comme Bombardier, Tecsult, First Calgary Petroleum et surtout Talisman Energy.

A cela s’ajoute, la fuite au Canada de plusieurs millions de dollars dilapidés par certaines grosses fortunes algériennes qui ont fuit le pays après la chute du clan Bouteflika.

Avec 100.000 Algériens vivant au Canada, les opportunités économiques seront désormais basées sur le savoir-faire nord américain des algériens qui ont réussi dans les sociétés canadiennes et qui peuvent servir pour le retour en force de l’économie algérienne sur la scène africaine mais aussi régionale.

Salim Bey  

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