Ouyahia et le PM marocain assis côte à côte à la cérémonie d’investiture du président malien
DIA-22 Septembre 2018: Les autorités maliennes ont tenu à ce que les deux Premiers ministres de l’Algérie et du Maroc, respectivement Ahmed Ouyahia et Saâdeddine El Othmani, soient assis côte à côte, ce samedi lors de la cérémonie d´investiture du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta.
Le geste du Mali est bien étudié, les autorités de pays ayant voulu que leurs deux alliés privilégiés, à savoir l’Algérie et le Maroc, ne soient fâchés. De ce fait, les Premier-ministres des deux pays étaient assis en bonne place, juste derrière le président malien.
Cela n’avait pas été le cas à l’investiture du président malien lors de son premier mandat, quand le Premier ministre de l’époque, Abdelmalek Sellal a été placé très loin derrière, dans la tribune d’honneur.
Cette fois, Ouyahia a figuré en bonne place et on pouvait l’apercevoir juste derrière le président malien. En ce sens, le protocole au niveau de la présidence malienne n’a pas procédé au placement des invités de manière aléatoire, mais en tenant compte des relations que le Mali entretient avec chaque pays.
Le Mali qui demeure reconnaissant à l’Algérie qui a toujours été à ses côtés dans les moments difficiles, a réservé une place VIP, pour ainsi dire, à Ouyahia.
Dans son discours d’investiture, le président malien a souligné l´importance de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, saluant ainsi l´Algérie qui a abrité les pourparlers inter-maliens dans des conditions « de convivialité et d´amitié réelles ».
« Encore une fois, je tiens à saluer nos frères algériens et le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la domiciliation des pourparlers dans des conditions de convivialité et d´amitié réelles où jamais nous n´avons senti le moindre mépris et la moindre déconsidération. Merci l´Algérie », a-t-il affirmé.
Pour rappel, l’Accord de paix et de réconciliation au Mali signé, en mai 2015 et en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été conclu après cinq rounds de dialogue, engagés en juillet 2014 sous la conduite d’une médiation internationale, dont l’Algérie est cheffe de file.
Pour sa part, Ouyahia a affirmé dans ses déclarations à la presse malienne au Mali que le processus de mise en œuvre de l´Accord pour la paix et la réconciliation au Mali « avance bien » et que l´Algérie « continue à le soutenir ». Il a ajouté que « le président Bouteflika, pour lequel le Mali occupe une place très particulière dans son cœur, est un militant farouche de la préservation de l´unité, de l’intégrité et de la souveraineté du Mali ».
Cela pour le côté algérien. Pour ce qui est du Maroc, ce pays est bien présent en Afrique de l’Ouest, notamment la CEDEAO dont fait partie le Mali. Le Maroc a beaucoup investi en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali. A titre d’exemple, Maroc-Telecom figure parmi les plus gros investisseurs marocains au Mali, ce qui explique l’importance qu’accorde le Mali à l’Algérie et au Maroc.
Amir Hani