Pénurie du lait en sachet malgré une augmentation dans la production : les explications de Colaital - DIA
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Pénurie du lait en sachet malgré une augmentation dans la production : les explications de Colaital

DIA-04 février 2022: Le complexe laitier d’Alger COLAITAL injecte des quantités supplémentaires « considérables » de lait en sachet subventionné pour satisfaire la demande croissante récemment enregistrée, a indiqué le PDG du complexe, Mohamed Miraoui.

La laiterie du complexe sise à Birkhadem a reçu récemment des quantités supplémentaires de poudre de lait pour satisfaire la demande croissante à Alger, a déclaré à l’APS M. Miraoui.

Le responsable, qui dément l’existence d’une pénurie de ce produit de base subventionné, précise que le complexe Colaital produit, à lui seul, 550.000 litres/jour de lait dont le prix est fixé à 25 DA, ce qui représente près de deux tiers de la production à Alger.

Toutefois, il impute les récentes perturbations dans l’approvisionnement du marché en lait en sachet subventionné à des problèmes d’organisation.

Dans ce cadre, M. Miraoui appelle à revoir le réseau de distribution du lait subventionné, en tenant compte du changement de la densité de la population dans la capitale et ses alentours.

Le réseau actuel de distribution, conçu suivant l’ancienne composante de la population, n’est pas en mesure de satisfaire les besoins dans certaines régions en raison de la forte densité de la population, notamment au niveau des nouvelles agglomérations, à l’instar des villes Sidi Abdallah et de Bouinane.

Ce réseau doit être revu par l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL) pour mieux répondre à la demande, a-t-il souligné.

Le complexe détient un réseau de distribution de 150 camions qui assurent la distribution dans les différentes communes d’Alger ainsi que Tipasa et Blida.

Parallèlement à l’injection de quantités supplémentaires, Colaital a mis en place 25 points de vente de lait subventionné à Alger, pour approvisionner le citoyen en ce produit, le commercialiser au prix fixé à 25 DA et, partant, mettre un terme à la spéculation.

A cet égard, M. Miraoui a appelé les citoyens à ne pas acheter de grandes quantités de lait en sachet pour les stocker, car étant disponible quotidiennement.

En ce qui concerne l’instruction du président de la République donnée lors du Conseil des ministres portant réalisation d’une nouvelle usine de production de lait à Alger, avec une capacité de production de pas moins d’un (1) million de litres/jour, le P-dg a salué cette décision « judicieuse » qui, estime-t-il, « est intervenue à point nommé, d’autant que le produit de lait est trop demandé ».

La wilaya d’Alger compte sept laiteries (dont six relevant au secteur privé) avec une capacité de production totale de plus de 850.000 litres de lait/jour, répartis sur les wilayas d’Alger, Blida et Tipaza, selon les chiffres fournis à l’APS par le directeur de l’agriculture de la wilaya d’Alger, Kamel Fedala.

De son côté, le président de la Fédération nationale des distributeurs de lait, Farid Oulmi a attribué la perturbation dans la distribution du lait en sachet sur Alger à « une mauvaise gestion », en dépit de la disponibilité de quantités « importantes » de ce produit.

Dans une déclaration à l’APS, M. Oulmi a expliqué que la mauvaise organisation de l’opération de distribution a conduit à des perturbations dans plusieurs points de la capitale, même si le lait est produit en grande quantité.

Il a en outre souligné que les distributeurs du lait en sachet sont souvent contraints d’attendre plus de 10 heures au niveau des laiteries afin de pouvoir obtenir leur part de ce produit.

Il a également plaidé pour le renforcement du contrôle sur l’opération en vue de mettre fin au monopole de certaines parties dans ce domaine, rappelant la mobilisation, par le passé, au niveau de chaque laiterie, d’un agent relevant des Services de la répression des fraudes, qui veille au contrôle des quantités du lait obtenues par les distributeurs, ainsi que leur destination.

Afin de mettre un terme de façon définitive à ces perturbations fréquentes, M. Oulmi a préconisé une solution radicale qui réside dans la réduction de la dépendance à la poudre de lait importée et l’augmentation des capacités de production du lait frais, notamment par l’importation de vaches laitières.

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