Présidentielle 2019 : une première pour Mihoubi, Tebboune et Bengrina
DIA-03 novembre 2019: Sur les cinq candidats retenus pour l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, trois se lancent pour la première fois dans la course à la magistrature suprême. Il s’agit de Azzedine Mihoubi, Abdelmadjid Tebboune et Abdelkader Bengrina.
Benflis joue au lièvre pour la 3e fois
En revanche, le président de Talae el Houryat, Ali Benflis est le plus ancien d’entre eux dans la mesure où il se porte candidat pour la troisième fois, après avoir été battu par Abdelaziz Bouteflika à deux reprises, en 2004 et 2014, sachant qu’il a été directeur de campagne de Bouteflika en 1999 et son chef du gouvernement de 2001 à 2003.
Belaid se recycle
Le président du Front el Moustakbel, Abdelaziz Belaid, est candidat pour la deuxième fois consécutive, après avoir postulé à ce poste en 2014. Ancien membre du Comité central du parti unique, le FLN et secrétaire général de l’Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), affiliée au FLN, Belaid cumule une expérience politique pour avoir été député FLN.
Mihoubi, de la culture à la politique
Les autres candidats se lancent pour la première fois dans cette aventure, à l’image de Azzedine Mihoubi, qui a changé de cap, passant de la culture à la politique. Ancien ministre de la Culture, ex secrétaire d’Etat à l’information et ex président de Haut Commissariat à la langue arabe, cet ancien président de l’Union nationale des écrivains algériens, est journaliste de formation, écrivain et scénariste.
Il a effectué ses débuts au quotidien arabophone Ech Chaab avant de lancer son propre journal, Sada Al Malaeb à la fin des années 1990. Membre dirigeant du RND, il se retrouve secrétaire général par intérim de ce parti, suite à l’incarcération de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia.
Tebboune, une revanche à prendre
Pour ce qui est de Tebboune, il a une revanche à prendre sur son sort quand on sait que les anciens dirigeants du pays avaient voulu le faire sortir par la petite porte. Ancien ministre de l’Habitat, Tebboune a été désigné Premier ministre en 2017.
Voulant séparer le pouvoir de l’argent et «moraliser la vie politique» en Algérie, Tebboune a été descendu en flammes par ceux qui sont appelés aujourd’hui «la bande» ou la 3issaba. Il avait bouclé à peine trois mois au Palais du gouvernement avant d’être limogé et remplacé par Ahmed Ouyahia.
Les malheurs de Tebboune se sont poursuivis et son fils a été incarcéré. Lui-même allait être emprisonné, mais il a été sauvé par le Hirak qui a empêché la bande de continuer de sévir, pour reprendre ses propos.
En ce sens, Tebboune ambitionne d’achever ce qu’il avait entrepris quand il était Premier ministre, à savoir moraliser l’action politique en Algérie et régler ses comptes avec les éléments de la bande.
Bengrina, le come-back
Quant à Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Bina, il refait surface après avoir été ministre du Tourisme au début des années 2000 sous le règne de Bouteflika. Ancien membre dirigeants du MSP, Bengrina ambitionne de réinvestir la scène politique, se faisant même passer pour une victime de la bande.
Amir Hani