Prise d'otage spectaculaire sur un plateau TV en Équateur (Vidéo) - DIA
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Prise d’otage spectaculaire sur un plateau TV en Équateur (Vidéo)

DIA-10 janvier 2024: Le président équatorien Daniel Noboa a déclaré le pays en état de «conflit armé interne» et ordonné la «neutralisation» des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic, selon un décret rendu public mardi 9 janvier, après le dernier et spectaculaire épisode d’une crise sécuritaire sans précédent en Équateur. Des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d’une télévision publique à Guayaquil (sud-ouest), prenant brièvement en otage journalistes et autres employés de la chaîne.

«Ne tirez pas, s’il vous plaît, ne tirez pas!», crie une femme au milieu des coups de feu, tandis que les assaillants, munis de pistolets, fusils à pompe et grenades, frappent et forcent les personnes terrorisées à se mettre au sol. Encagoulés, sous des capuches ou en casquettes à visage à découvert, plusieurs se filment et font avec les doigts des deux mains les habituels signes de reconnaissance des bandes criminelles liées au narcotrafic qui font régner la terreur en Équateur.

Ce décret présidentiel reconnaît «l’existence d’un conflit armé interne» et ordonne «la mobilisation et l’intervention des forces armées et de la police nationale (…) pour garantir la souveraineté et l’intégrité nationale contre le crime organisé, les organisations terroristes et les belligérants non étatiques». Le président Noboa ordonne également la «neutralisation» de tous ces groupes criminels, dont il fournit une liste exhaustive : «Aguilas, AguilasKiller, Ak47, Caballeros Oscuros, ChoneKiller, Choneros, Covicheros, Cuartel de las Feas, Cubanos, Fatales, Ganster, Kater Piler, Lagartos, Latin Kings, Lobos, Los p.27, Los Tiburones, Mafia 18, Mafia Trébol, Patrones, R7, Tiguerones».

Ces bandes criminelles, pour la plupart de simples gangs de rues il y a encore quelques années, sont devenues les acteurs sanglants du narcotrafic aux tentacules internationales, à mesure que l’Équateur s’est converti en principal point d’exportation de la cocaïne produite au Pérou et en Colombie voisine. Le chef de l’État souligne, dans le dernier point de son décret, la nécessité pour les forces armées d’agir «en vertu du droit humanitaire international et dans le respect des droits de l’Homme».

«Ils sont entrés pour nous tuer, mon Dieu protégez-nous», a envoyé à un correspondant de l’AFP, dans un message WhatsApp, l’un des journalistes captifs. Au milieu des coups de feu, la diffusion de ces images surréalistes s’est poursuivie en direct pendant de longues minutes, malgré l’extinction des lumières sur le plateau et la caméra qui se fige. Jusqu’à apparemment l’intervention des forces de l’ordre aux cris de «Police ! Police !».

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