Procès des frères Kouninef: des peines de 10 à 20 ans requises avec saisie de leurs biens - DIA
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Procès des frères Kouninef: des peines de 10 à 20 ans requises avec saisie de leurs biens

DIA-13 septembre 2020: Des peines d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans ont été requises par le parquet général du Tribunal de Sidi M’hamed à l’encontre des frères Kouninef, avec la saisie de leurs biens aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Les frères Kouninef qui étaient proches de la famille Bouteflika, ont bénéficié de plusieurs avantages, notamment des aides de l’ordre 30 millions de dollars du Trésor public et des prêts sans justification de 176 milliards de centimes.  

Les frères Réda, Abdelkader-Karim et Tarek-Noah Kouninef, ainsi que le gérant du groupe KouGC, Keddour Ben Tahar, placés depuis avril 2019 sous mandat de dépôt, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont « trafic d’influence », « blanchiment d’argent », « obtention d’indus avantages », « détournement de fonciers et de concessions », et « non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics ».

Leur sœur Souad-Nour (en fuite à l’étranger) est aussi impliquée dans l’affaire.

Le parquet général a requis 18 ans de prison ferme à l’encontre de Réda, 15 ans à l’encontre de Tarek-Noah et Abdelkader-Karim et 10 ans à l’encontre de Keddour Ben Tahar, avec une amende de 8 millions de DA pour les quatre accusés.

La peine la plus lourde a été requise contre Souad-Nour avec 20 ans de prison ferme, une amende de 8 millions de DA et le lancement d’un mandat d’arrêt international contre elle.

Des peines allant de 3 à 6 ans de prison ferme avec des amendes d’un million de DA ont été requises à l’encontre de dix personnes également impliquées dans l’affaire, essentiellement des cadres des ministères de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Energie et des Télécommunications ainsi que d’autres secteurs où le groupe KouGC a obtenu des marchés.

Selon la défense de la partie civile, le groupe KouGC, à travers ses filiales, a causé au Trésor public des pertes estimées à « plus de 260 milliards DA, dont 186 milliards de DA dûs aux crédits injustifiés octroyés au groupe par des banques publiques, et 75 milliards de DA aux indus privilèges obtenus par le même groupe ».

Contrairement à Ali Haddad qui s’affichait, les frères Kouninef ont travaillé dans la discrétion et avaient une grande influence sur les décideurs, ce qui explique les nombreux avantages dont ils avaient bénéficié.  Leur ancrage dans les rouages du Pouvoir remonte à 1999, dès l’élection de Abdelaziz Bouteflika au poste de président de la République. Le défunt père des frères Kouninef entretenait des relations amicales anciennes avec Bouteflika qu’il prenait en charge lors de ses déplacements à l’étranger avant 1999.

Amir Hani

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