Quand l’huile de table devient une affaire…d’Etat!
DIA-09 janvier 2022: L’huile de table est devenue, par la force des pénuries, une affaire d’Etat. Sa vente est interdite aux enfants, au moment où le Conseil de la nation a ordonné une enquête sur cette pénurie, alors que le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a surpris tout son monde en déclarant que l’Algérie exportera la matière première permettant de produire de l’huile de table.
De quoi perdre le nord, alors que le pauvre citoyen a tout simplement besoin d’acheter, comme il le fait depuis des années, sa bouteille ou bonbonne d’huile, auprès du premier magasin qui se trouve à côté de chez lui.
Si la précédente pénurie a pu être expliquée par le stockage de l’huile de table, à la veille du mois de ramadhan par les producteurs des gâteaux et autres zalabias et bourek, cette fois-ci rien n’explique cette pénurie. La seule explication demeure dans l’incapacité du ministère du Commerce de gérer l’huile de table.
Or, il se trouve que les pénuries touchent à chaque fois un produit. En plus de l’huile de table, c’est le lait en boite qui a disparu des étalages des magasins. C’est dire que les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer quand on sait qu’en plus de la pénurie, les prix de la quasi-totalité des produits ont connu des augmentations en ce début d’année.
Pendant ce temps, le Conseil de la nation a décidé de créer une commission d’enquête parlementaire sur la pénurie et la spéculation sur des produits alimentaires de large consommation. Elle est chargée de « découvrir les motivations et les causes réelles du manque de produits de base dans les espaces de vente de proximité et à démasquer les instigateurs de la crise ».
Et inversement au travail de cette commission, le ministre du Commerce a indiqué qu’en 2022, « l’Algérie deviendra le premier pays d’Afrique à exporter la matière première de l’huile de table »… De quoi narguer les citoyens qui sont soumis à un parcours du combattant pour trouver éventuellement une hypothétique bouteille d’huile de table.
Amir Hani
Mellah hocine
Ces décideurs sont tous restés assis derrière leur bureau en décidant d’une manière théorique .
Est ce que le ministre du commerce connaît très bien la nature de la matière première de l’huile de table , lorsqu’on sait que les producteurs dont CEVITAL l’importe ?
Lorsque le citoyen lambda affirme que l’état est absent , il faut le croire. Les algériens ne doivent pas connaître ce genre de pénuries lorsqu’on sait que des milliers de contrôleurs du commerce sont sur le terrain , lorsqu’on sait que ce sont des milliers de policiers et de gendarmes qui sont sur le terrain . Il suffisait d’informer par courrier toutes ces structures pour engager un travail de recherche .
Inutile d’installer des commissions dont le résultat est souvent nul.