Rapport annuel de « Freedom House » sur les libertés: mauvaise note pour l’Algérie
DIA- 03 février 2017: Décidément l’Algérie n’est pas bien vu par les ONG. Cette fois c’est Freedom House qui traite des libertés dans le monde qui vient de sanctionner l’Algérie. Verdict : l’Algérie n’est toujours pas considérée comme « un pays libre ».
En effet, le rapport annuel qui analyse les droits politiques et les libertés civiles, classées selon un score allant de 1 à 7 (1 étant le meilleur score et 7, le pire), donne à l’Algérie la note de 6 en matière de droits politiques et 5 en matière de droits civils, ce qui résulte sur une note agrégée de 35. Soit le même score qu’en 2016. De ce fait, l’Algérie est évaluée comme étant « non libre », et ce, en matière de liberté en général ou de liberté de la presse.
Le score de l’Algérie est proche de celui de la Jordanie (36), du Venezuela (35), du Gabon (34), du Cambodge (32) et du Zimbabwe (32).
Le rapport qui procède à l’évaluation suivant une « méthodologie dérivée de la Déclaration universelle des droits de l’Homme », l’état de la liberté des individus dans 195 pays, dont 87 sont évalués comme étant « libres », soit 45% des pays du monde et 39% de la population mondiale. Alors que 59 pays sont « partiellement libres », soit 30% des pays et 25% de la population mondiale. 49 pays sont « non libres », soit 25% du total des pays et 36% de la population mondiale (dont la moitié vit en Chine).
Selon l’ONG, il s’agit de la onzième année consécutive où le niveau de liberté globale dans le monde baisse. Cela est principalement dû selon le rapport à la montée de mouvances populistes partout dans le monde.
Selon le rapport, la moyenne des scores obtenus dans la région Afrique du Nord-Moyen Orient est la pire moyenne des régions étudiées en 2016, juste derrière l’Eurasie.
Parmi les pays ayant connu le plus fort déclin en matière de libertés ces 10 dernières années, l’on retrouve la République Centrafricaine, la Turquie ou encore la Hongrie qui malgré son statut de « pays libre » chute dangereusement d’année en année.
Le Maroc, qui est considéré comme « partiellement libre », obtient les notes de 5 et 4, pour un score agrégé de 41. La Tunisie est pour sa part évaluée comme « libre » avec des notes respectives de 1 et 3, pour un score agrégé de 78.
Le Sahara occidental est évalué indépendamment comme « non libre » parmi les « territoires liés et disputés », et obtient le score de 7, pour les libertés politiques et pour les libertés civiles. Le score total est de 4. La bande de Gaza a un score agrégé de 12, et la Cisjordanie obtient un score de 28.
Les pays les plus libres selon le rapport sont la Finlande, la Norvège et la Suède avec un score de 100, suivis par le Canada et les Pays-Bas (99), puis l’Uruguay, la Nouvelle Zélande et l’Australie (98). La France a quant à elle une note agrégée de 91, les États-Unis obtiennent un 90. Un classement qui ne prend en compte les dernières restrictions imposés par l’administration Trump.
Lamine Réda