Recrutement massif et limogeage des entraineurs : Pour Zefizef c’est une « dilapidation de l’argent public »
DIA-16 septembre 2022: Le championnat de Ligue 1 football qui en est à sa 3e journée, se distingue par le limogeage des entraineurs et le recrutement massif des joueurs. La JS Kabylie et le MC Alger qui ont engagé des entraineurs étrangers, les ont déjà limogés. Chaque entraineur aurait encaissé 100 000 euros en trois mois, ce qui est inadmissible quand on sait que les autorités du pays ont appelé à rationnaliser les dépenses. Des joueurs qui ne jouent même pas avec leurs clubs, touchent des salaires inimaginables !
Pour le président de la FAF, Djahid Zefizef, il s’agit tout simplement de « dilapidation des dépenses publiques ». S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le président de la fédération a « condamné » cette situation, estimant que « le professionnalisme dans le football doit être revu ».
Zefizef n’a pas voulu trop s’étaler sur la situation dans la mesure où il incombe au ministère de la Jeunesse et des Sports de mettre fin à cette situation de gabegie et de dilapidation de l’argent du contribuable.
Il est inconcevable et inadmissible que Sonatrach, la première société nationale en Algérie, accepte de financer les échecs de gestion du MC Alger dont la direction vient de limoger l’entraineur bosnien Faruk Hadzibegic. Il en est de même pour la JSK qui bénéficie des aides de l’Etat, sachant que le club kabyle a également limogé l’entraineur belge José Riga, au bout de trois matches. Idem pour le MC Oran.
Si la FAF qualifie cette situation comme étant « une dilapidation de l’argent public », le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui est l’autorité politique du sport en Algérie, laisse faire et n’intervient pas pour arrêter le massacre.
En clair, par son inertie, le MJS porte une grande responsabilité dans cette situation. Le ministère aurait pu mettre des mécanismes de contrôle de gestion des aides financières attribuées par les autorités aux clubs de football. Ces derniers agissent dans l’impunité et dépensent à leur guise les subventions et les aides qui leur sont allouées. Un argent qui profitent aux joueurs et aux entraineurs étrangers, alors que ces fonds auraient pu être investis dans la formation et le développement du football en Algérie.
Nassim Fateh