DIA-28 septembre 2016: La réunion informelle de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), tenue ce mercredi à Alger, aura été une retentissante victoire pour la diplomatie algérienne. Alors que l’on craignait un échec de cette réunion du fait de la rivalité entre deux gros producteurs de pétrole, l’Iran et l’Arabie Saoudite, c’est en définitive le contraire qui s’est produit.
Grâce à un travail de longue haleine et en profondeur, mené par la diplomatie algérienne, sous l’impulsion, faut-il le préciser du président de la République Abdelaziz Bouteflika, la réunion informelle de l’OPEP s’est transformée en une réunion officielle dans la mesure des décisions importantes et historiques ont été prises, notamment la réduction de la production pétrolière à un niveau allant entre 32,5 mbj et 33 mbj.
Il faut reconnaître que cet accord était difficile à arracher quand on connait les positions des uns et des autres, notamment en ce qui concerne les divergences géopolitiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite. La diplomatie algérienne aura fourni des efforts colossaux dans les coulisses de la réunion de l’OPEP pour parvenir à cet accord qui, en plus de la réduction de la production de l’OPEP, aura permis au Cartel de recouvrer sa mission initiale, à savoir influer directement sur la production et les prix du pétrole.
En ce sens, le président de l’OPEP, le Qatari Mohamed Salah Assada, a reconnu que la réunion d’Alger a été «très positive et s’est déroulée dans une ambiance marquée par une certaine réconciliation entre les différentes parties».
A la faveur de sa crédibilité, l’Algérie a réussi à amener les différentes parties, quelles que soient leurs divergences, à s’assoir autour d’une même table. De par ses positions immuables et constantes dans divers domaines ainsi que ses efforts de bons offices dans le règlement des conflits de par le monde, l’Algérie jouit d’une voix audible dans les concerts internationaux.
Son statut de pays exportateur de paix et de stabilité, a permis aussi à l’Algérie de peser de tout son poids dans la prise des décisions importantes et stratégiques, à l’exemple de l’accord de paix au Mali ou encore la décision de l’OPEP de réduire sa production.
L’histoire retiendra que c’est lors de la réunion d’Alger que le Cartel a recouvré son rôle de régulateur du marché pétrolier. Une réunion qui marque aussi un nouveau démarrage pour l’OPEP, ce qui devrait se confirmer à l’occasion de la prochaine réunion de l’Organisation à Vienne.
Kamel Cherif