En refusant d’intégrer le Gouvernement, le MSP chamboule les plans de Sellal

DIA-20 mai 2017: Le MSP décline l’offre d’intégrer le Gouvernement et préfère rester dans l’opposition.  La décision qui relève beaucoup plus à des raisons internes mais également à des ambitions plus grandes, complique considérablement la tache au Premier Ministre Abdelmalek  Sellal qui devrait sans aucun doute élargir ses consultations à d’autres formations politiques qui n’étaient pas dans l’agenda.

En effet, le Conseil Consultatif du MSP qui s’est réuni vendredi a sans surprise décliné l’offre faite par M. Abdelmalek Sellal au parti pour intégrer son prochain Gouvernement. Le motif de ce refus est la « fraude » ayant entaché les élections législatives du 04 mai dernier. On évoque également  des ambitions pour les présidentielle de 2019.

Il est à savoir que Abdelmadjid Menasra qui a scellé l’alliance avec le MSP en janvier dernier était favorable pour l’entrée au gouvernement, il a dit clairement qu’il a favorablement accueilli la décision. D’où la question de savoir si la décision du conseil consultatif du parti ne va pas générer des frictions entre les deux hommes et si elle n’aura pas de conséquences sur cette alliance.

Ainsi ce refus complique la tache du Premier Ministre qui a été chargé de mener les consultations pour la formation du  prochain Gouvernement qu’il devrait lui-même chapeauté. M.Sellal devrait recourir à un plan B, s’il en existe bien évidemment. L’option restante  serait d’élargir ces consultations à d’autres partis politiques de l’opposition peu encline  à intégrer le Gouvernement et appliquer le programme du Président de la république qu’ils passent leurs temps à critiquer. On parle du RCD, du FFS, du PT. Le retour d’Amara Benyounès et Amar Ghoul est un scénario plus que plausible voire évident.  Si par ci par là on évoque la réintégration d’un ministre d’obédience ANR et un autre du Front El Moustakbel, il n’en demeure pas moins que le hic réside dans les portefeuilles ministériels qui devront être distribués entre les quatre autres partis, et dont le nombre ne devraient pas dépasser 30.  Selon des indiscrétions, pas moins de 15 ministres de l’actuel Gouvernement seront remerciés pour laisser place à de nouvelles têtes. Toutefois, les portefeuilles « sensibles », tels que les Affaires Etrangères, les Affaires africaines et Maghrébines, ainsi que le Ministère de l’Intérieur et la Défense ne seront pas touchés. Au vu de ces données, il est évident que M.Sellal aura du pain sur la planche pour former son nouveau Gouvernement  de coalition. Quoi qu’il en soit, la liste du prochain Gouvernement devrait être connu mardi prochain, sois le jour ou les députés élus feront leur entrée à l’Assemblée Populaire Nationale. 

Lamine Réda