
Les révélations de Boudjedra et les excuses d’Ennahar
Aucun commentaire
DIA-03 juin 2017: L’écrivain et romancier Rachid Boudjedra qui a été humilié lors d’une émission de la caméra cachée de la chaîne TV Ennahar a fait des révélations graves, ce samedi à l’occasion d’un sit-in observé par des écrivains, intellectuels, journalistes et hommes politiques pour apporter leur soutien à Boudjedra. Le sit-in s’est déroulé devant le siège de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV). Boudjedra a révélé qu’après s’être rendu compte que l’émission à laquelle il a été invité n’était qu’une caméra cachée, il avait demandé et insisté auprès de la chaîne Ennahar de ne pas diffuser cette émission. Il a indiqué avoir appelé et rappelé les animateurs de l’émission pour exiger sa non diffusion.
Il a ajouté que les producteurs de l’émission de la caméra cachée d’Ennahar ainsi que les journalistes qui ont animé cette émission lui avaient promis de ne rien diffuser. Mais à sa surprise, la caméra cachée a été diffusée, le montrant dans une situation humiliante.
De ce fait, Boudjedra a affirmé qu’il a chargé son avocat, Me Bourayou de déposer plainte et de poursuivre la chaîne Ennahar en justice.
Après ce sit-in, le directeur général de la chaîne Ennahar, Anis Rahmani a décidé de suspendre l’émission de la caméra cachée en question. Auparavant, il avait présenté ses excuses via son compte twitter à Boudjedra. Ce dernier a regretté que le DG de la chaîne Ennahar n’ait pas daigné l’appeler et lui présenter ses excuses.
Il faut relever par ailleurs, que le sit-in de soutien à Boudjedra a vu la présence de Said Bouteflika,, frère du président de la République. Said Bouteflika et Boudjedra sont des amis de longue date quand ils activaient à l’université de Bab Ezzouar, au sein du syndicat des enseignants de l’enseignement supérieur, le CNES.
Pour ce qui est de l’ARAV, comme à son accoutumée, cette instance demeure aveugle et muette. Il semble qu’elle ne voit rien et n’entend rien…
Amir Hani