Révision de la Constitution : le Pouvoir regrette l'absence d'un débat contradictoire dans les médias privés - DIA
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Révision de la Constitution : le Pouvoir regrette l’absence d’un débat contradictoire dans les médias privés

DIA-09 juin 2020: Plus d’un mois après avoir divulgué l’avant-projet de la première mouture de la Constitution, le débat sur le texte fondamental du pays est plutôt timide. Un débat qui est, à vrai dire, à sens unique puisqu’il consiste à vanter et à se féliciter des nouvelles dispositions contenues dans cet avant-projet.

Le débat sur ce texte est animé de la même manière sur les médias publics et privés, ce qui ne semble pas être du goût des Pouvoirs publics.

En effet, les médias privés, notamment les chaînes de télévision, n’invitent sur les plateaux que des experts connus pour leur allégeance au Pouvoir pour ainsi dire. Cela a donné un débat à sens unique, à travers lequel les intervenants et autres spécialistes et experts n’éclairent pas vraiment les citoyens sur les nouvelles dispositions prévues dans la future Constitution. En revanche l’ENTV a réussi à inviter des opposants au 21 Boulevard des martyrs pour débattre avec liberté sur le projet de la Constitution. C’est le cas notamment du journaliste indépendant Abed Charef ou encore le président du MSP Makri qui a réussi à démonter le projet de constitution sur la télévision publique. 

Les partis politiques et les personnalités nationales et politiques qui émettent des avis réservés ou opposés à l’avant-projet de la Constitution sont presque absents des débats et des plateaux des chaînes de télévision publiques et privées, ce qui est contre productif pour l’actuel Pouvoir qui aspire à aboutir à une Constitution consensuelle.

C’est dans le but de booster le débat sur la Constitution que le Comité d’experts chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de formuler des propositions sur la révision de la Constitution, le ministre de la Communication et le président de l’Autorité de régulation de l’Audio-visuel se sont réunis dimanche dernier et ont plaidé pour un débat large et inclusif autour du projet de révision de la Loi fondamentale.

En ce sens, un retard ou un déficit sont enregistrés en matière de débat sur la Constitution, dont la première mouture avait été divulguée il y a plus d’un mois. Il était prévu que des copies de cette mouture soient largement distribuées et mises en ligne sur les sites des différentes institutions nationales officielles, ce qui ne semble pas être le cas.  

Afin de combler ce manque, le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Mohand Oussaïd Belaïd, n’a pas écarté la possibilité de prolonger la durée du débat sur la Constitution.

Une manière pour le Pouvoir de rectifier le tir en ce qui concerne les médias publics et privés qui n’ont pas ouvert leurs canaux à toutes les tendances…

Amir Hani

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