Salaires des joueurs : Kerbadj confirme la présence de la corruption dans les clubs - DIA
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Salaires des joueurs : Kerbadj confirme la présence de la corruption dans les clubs

DIA-09 septembre 2016: Le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, a affirmé qu’il y a corruption au sein des clubs de football en Algérie en ce qui concerne les salaires des joueurs. Preuves à l’appui, il a indiqué que le montant des salaires des joueurs mentionné sur les bilans financiers des clubs n’est pas identique à celui figurant sur le contrat des joueurs. Pour la précision, chaque club du championnat professionnel (Ligues 1 et 2) transmet à la LFP son bilan financier et une copie du contrat de chaque joueur.
En épluchant les chiffres de ces documents, la LFP a relevé des contradictions dans les chiffres. Pis encore, ces contrats ont été validés par des commissaires aux comptes ! C’est de la tricherie et de la corruption à ciel ouvert.
La Ligue s’est contentée de faire le constat, alors qu’elle aurait du agir. La Direction nationale de contrôle de gestion des clubs de football (DNCG) n’a pas réagi. Elle en veilleuse depuis que son président, Mohamed Mecherara qui n’a pas voulu cautionné la politique de la FAF, a démissionné. La DNCG devrait, après contrôle de la gestion des clubs, proposer à la FAF la rétrogradation des clubs dont la gestion est douteuse. La contradiction relevée dans le montant des contrats des joueurs est une preuve suffisante pour prendre cette décision.
Dans le même sillage, le président de la LFP a indiqué que tous les clubs sont en faillite financière. Deux d’entre eux, le RC Relizane et le RC Aba, ont été interdits de recrutement. Ces deux clubs n’arrivent pas à assurer le paiement des joueurs et leur déficit financier atteint respectivement 7 milliards et 6 milliards de centimes. Les salaires des joueurs représentent 80% des budgets des clubs dont les finances proviennent des subventions publiques et des sponsors.  Cette situation intervient alors que l’actuelle saison marque l’entame de la 6e année du professionnalisme en Algérie. Il s’agit d’un échec patent du professionnalisme en Algérie, confié à la FAF et au ministère de la Jeunesse et des Sports qui ont utilisé l’argent consacré au professionnalisme à acheter le silence des présidents de club. Ces derniers n’ont jamais cessé de dénoncer les contradictions dans l’application du professionnalisme dans le football algérien.
K. Abdenour

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