Samir Chaabna explique pourquoi a-t-il préféré la nationalité française au poste de ministre en Algérie
DIA-14 septembre 2020: Le député du parti Front el Moustakbal, Samir Chaabna, a décidé de briser le silence et d’expliquer les raisons l’ayant amené à refuser le poste de ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger dans le gouvernement Djerad. Il avait été nommé à ce poste le 23 juin 2020, avant de se désister pour garder la nationalité française.
Précisant qu’il a acquis cette nationalité depuis 27 ans, cet ancien journaliste de l’ENTV, a précisé qu’il souhaitait vivement rester ministre au sein du gouvernement Djerad. « Les procédures judiciaires en France sont lente et lourde quand il s’agit de renoncer à la nationalité de ce pays car le sujet est soumis pendant plusieurs jours à un interrogatoire approfondi. La procédure est longue et prend près de neuf mois car je serai appelé à expliquer les raisons m’ayant poussé à renoncer à la nationalité française. De ce fait, je ne voulais pas faire des va et vient entre Alger et Parsi en étant ministre pour expliquer, lors des séances au Tribunal de Marseille, les raison de ma renonciation à la nationalité française », a précisé Chaabna qui s’exprimait sur la chaîne El Hayat TV.
Il a indiqué qu’il aurait été maladroit pour lui en sa qualité de ministre du gouvernement de la République algérienne de se présenter régulièrement au tribunal pour fournir les motivations de sa renonciation à la nationalité française ».
Samir Chaabna a également regretté et dénoncé les propos et les diffamations dont il a fait l’objet sur les réseaux sociaux. « Il y plus de cinq millions d’Algériens établis en France qui ont la double nationalités. Ce n’est pas un crime d’avoir une double nationalité », a-t-il dit.
Profitant de son passage sur El Hayat TV, il n’a pas manqué de « remercier le Président Abdelmadjis Tebboune pour l’avoir désigné au poste de ministre ». Il a également remercié le président de la République qui a « tenu les promesses faites durant sa campagne électorale », notamment la rapatriement à titre gratuit des dépouilles des Algériens.
« C’est un geste que nous envient plusieurs pays voisins, dont les ressortissants recourent à des quêtes afin de rapatrier leurs morts », a-t-il dit, tout en appelant le président Tebboune à « réduire le coût des billets d’Air Algérie pour permettre à nos émigrés de se déplacer régulièrement en Algérie et permettre au pays d’avoir des recettes supplémentaire en devises ».
Samir Chaabna a fait observer qu’un billet Alger-Paris coûte 800 euros, contre 400 euros pour un billet Paris-New York.
Amel Bouchaib