Sean Connery, le premier James Bond au Cinéma est mort à l’âge de 90 ans
DIA-31 octobre 2020: L’acteur écossais Sean Connery, légendaire interprète à sept reprises de James Bond, est décédé, ont annoncé samedi 31 octobre des membres de sa famille. Il avait fêté ses 90 ans le 25 août. Sean Connery restera le seul, le vrai, l’unique espion de Sa Majesté. C’est lui qui prononça pour la première fois le célèbre : «Mon nom est Bond. James Bond.» Sean Connery restera le seul et le vrai espion de Sa Majesté qu’il avait interprété à 7 reprises.
C’est lui qui apparaît à l’intérieur du canon d’une arme ensanglantée dans le générique créé par Maurice Binder. Lui qui commande d’un air nonchalant une Vodka Martini, «au shaker, pas à la cuiller». Lui qui possède un permis de tuer 007 et dégaine son Walther PPK, tout en conduisant la rutilante Aston Martin DB5, dans Goldfinger, en 1965. Les siens ont déclaré que l’acteur «est décédé paisiblement dans son sommeil entouré de sa famille» et ont ajouté : «Il y aura une cérémonie privée suivie d’un service commémoratif encore à planifier une fois que le virus aura pris fin».
A 80 ans passés, Sean Connery continuait à incarner un certain idéal masculin, du genre viril, mû par un irrésistible charisme, un détachement cynique derrière ses sourcils en accent circonflexe et une voix délicieusement rocailleuse. Un homme, un vrai, un alpha mâle comme on n’en ferait plus, et capable d’être élu homme le plus sexy de la planète au bel âge de 59 ans. Un tombeur, à l’image de James Bond, ce personnage qui lui collera à la peau pour l’éternité.
Polisseur de cercueils
Mais avant de siroter des vodka-martini aux bars des plus somptueux casinos et de conquérir les plus belles femmes dans le rôle de 007, Sean Connery a d’abord cherché à fuir sa condition, particulièrement modeste. «Né dans la pauvreté abjecte des faubourgs d’Édimbourg, son rêve unique et primaire consiste à s’échapper. C’est la pauvreté qui a mis Sean Connery en route», souligne l’un de ses biographes, Michael Feeney Callan.
Il quitte l’école tôt et s’engage à 16 ans dans la Marine. Rendu à la vie civile au bout de trois ans après un ulcère, il enchaîne les petits boulots : maître-nageur, maçon, routier mais aussi livreur de charbon, garde du corps et polisseur de cercueil.
«Pour plaire aux filles», il se lance dans le culturisme et termine troisième au concours de Mister Univers 1950. Son 1m88 et son charme vont devenir son passeport pour la gloire. Il a 27 ans quand, repéré dans un téléfilm pour la BBC, il signe avec la 20th Century Fox. Invité à passer un essai pour l’adaptation d’un roman d’espionnage, il refuse net. «Vous me prenez comme je suis ou vous ne me prenez pas». Le bluff paye, et le rôle de 007 dans «Dr No» en 1962 lui revient pour 16.000 dollars. «Il est impossible d’être un enfant des sixties sans avoir regretté à un moment ou un autre de ne pas être Sean Connery», écrit Christopher Bray dans «Sean Connery: A Biography».
Propulsé star internationale, Sean Connery tourne dès lors avec les plus grands, en conservant en toute circonstance son accent écossais. Sa popularité ne sera jamais démentie : en 2013, il est élu acteur britannique préféré des Américains, dix ans après sa «retraite» au bout de 64 films.
On ne vit que deux fois
«En exil» en Espagne ou aux Bahamas (pour des raisons fiscales), il a vécu ces dernières années à New York avec sa deuxième femme, la portraitiste française Micheline Roquebrune, rencontrée sur les greens de golf et aussitôt épousée, en 1975. Il avait eu un fils, Jason, né en 1963 d’une première union avec une actrice australienne, Diane Cilento.
Annoncé comme mort dès 1993 par des agences de presses australiennes et japonaises, il a fini par rendre les armes samedi à 90 ans. Car il est vrai: «On ne vit que deux fois».