Secteur industriel public: recul de 6,7% de la production durant le 1er trimestre 2020
DIA-05 juillet 2020: La production industrielle du secteur public, a reculé de 6,7% durant le 1er trimestre 2020, par rapport à la même période de 2019, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Durant les trois premiers mois de l’année en cours, la production industrielle du secteur public a connu des baisses au niveau de la plupart des secteurs d’activités à l’exception des industries de l’Agro-alimentaire et des industries diverses, qui ont connu des hausses respectives de (+5,9%) et de (+51,7%), précisent les données de l’Office. Le secteur de l’énergie a observé une baisse de 1,2% au 1er trimestre de l’année en cours et par rapport à la même période de l’année dernière, a indiqué l’ONS. Les Hydrocarbures ont reculé de 3,3%. Ce repli de la production s’explique, essentiellement, par une baisse de 3,9% de la branche « pétrole brut et gaz naturel » et une chute de 11,9% de celle de « liquéfaction du gaz naturel ». Les mines et carrières ont affiché une baisse de production de 4,8%. Cette tendance est perceptible, notamment au niveau des branches de l’extraction de la pierre argile et sable » (-1,7%), l’extraction du sel (-10,7%) et celle du minerai de phosphates (-25,1%). Les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) ont chuté de 38,2%. Ce résultat est due à « des chutes importantes induites par un certain nombre d’activités, notamment la fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques (-40%), la fabrication des biens de consommation métalliques (-39,5%) et la production et transformation des métaux non ferreux (-51,8%). Les matériaux de construction, pour leurs parts, ont enregistré une décroissance substantielle, avec -11,5%. Cette variation négative s’explique, notamment, par le recul de la production des branche des liants hydrauliques (-12,8%), la fabrication des matériaux de construction et produits rouges (-7,4%) et l’industrie du verre avec (-13%). Les industries chimiques ont observé, également, une baisse de 11,5%. La plupart des activités relevant du secteur est concernée par cette tendance, notamment, la fabrication de la chimie organique de base (-23,6%), la fabrication de peinture (-18,8%), et la fabrication des produits pharmaceutiques (-9%). La production industrielle des textiles a, aussi, enregistré une variation négative, avec (-14,6%). Cette tendance s’explique, particulièrement, par la chute de la production des biens de consommation de (-38,9%). Les industries des bois et papier ont reculé de 23,3%. Cette baisse a concerné l’ensemble des activités relevant du secteur, notamment, l’industrie de l’ameublement (-36,1%) et la menuiserie générale (-11,7%). Quant à la production des industries des cuirs et chaussures, elle a chuté de 20,4%. Cette tendance est perceptible tant au niveau des biens intermédiaires (-18,1%) que des biens de consommation (-25,1%). Afin d’améliorer les atouts de l’industrie nationale et de diversifier la production, le Gouvernement avait adopté dans le cadre du « renouveau économique attendu », une nouvelle politique économique, qui sera essentiellement axée sur la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance économique, d’une gestion moderne de l’entreprise économique, du développement des filières industrielles prometteuses, de l’accroissement des niveaux de production et de la valorisation des ressources naturelles du pays. Cette démarche englobe notamment, l’assainissement du milieu juridique de l’investissement, la création d’un climat approprié aux affaires et l’affectation du foncier économique à l’investissement productif. « Cette vision constitue le cadre de référence opérationnel de la mise en œuvre par le gouvernement de son plan d’action pour faire face à la baisse des prix du pétrole (..), la rationalisation des dépenses de fonctionnement et d’équipement et la promotion, de manière soutenue, d’une économie diversifiée, développant davantage l’économie réelle et son moteur l’entreprise nationale, créatrice de richesse », avait souligné début mars dernier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, en marge de la cérémonie d’installation du nouveau président du Conseil national économique et social (CNES) .
En 2019, la production industrielle du secteur public, a connu une hausse de 2,7%.