Sidi Saïd qualifie ses détracteurs de « déstabilisateurs de l’Algérie»
DIA-23 février 2018 Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a choisi la commémoration du double anniversaire de la création de l’UGTA en 1956 et la nationalisation des hydrocarbures en 1971 pour répondre à ses détracteurs.
Toutefois, il faut relever que Sidi Saïd qui se sent affaibli, adopte un profil-bas en appelant à partir d’Oran, les syndicalistes à « favoriser le dialogue » et à préserver la paix et la stabilité du pays. Pour Sidi Saïd, ceux qui sont en train d’exiger du changement à l’UGTA en conduisant un mouvement de redressement œuvrent à «déstabiliser le pays». Pour la précision, c’est le sénateur du tiers présidentiel, Mohamed Tayeb Hamarnia, du Rassemblement national démocratique (RND) et ancien responsable de l’organique à l’UGTA, qui est derrière ce mouvement de redressement.
Sidi Saïd qui se cache derrière la «stabilité du pays», n’a pas manqué d’affirmer ce vendredi à Oran, à l’ouverture de la 10ème conférence de renouvellement du syndicat de Sonatrach que «le militantisme noble ne peut se construire que sur le socle de la stabilité et de la paix, basé sur le dialogue», appelant les syndicalistes à «faire preuve de vigilance à d’éventuelles manipulations visant à déstabiliser le pays».
En ce sens, il a encouragé les syndicalistes à «favoriser le dialogue dans la résolution des conflits», estimant que «la violence n’a jamais apporté de solutions aux problèmes».
Le SG de l’UGTA n’a pas manqué d’appeler les syndicalistes à «ne pas faire échos aux voix qui appellent à la sédition et à la division, notamment celles provenant de l’extérieur et qui ne veulent pas le bien de l’Algérie».
Pour rappel, Sidi Saïd, avait actionné ses relais et soutiens lundi dernier à l’occasion de la réunion d’une trentaine de fédérations nationales affiliées à l’UGTA qui lui ont renouvelé leur confiance et soutien.
« Nous renouvelons notre total soutien et notre confiance à la direction nationale de l’UGTA, à sa tête son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd qui contribue à la stabilité du pays, laquelle constitue une priorité pour notre Union car il s’agit de préserver et de consolider les acquis sociaux et économiques du pays », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné la réunion de ces fédérations. Cette agitation de la part de Sidi-Saïd laisse supposer que le mouvement de redressement lui a fait mal et pourrait annoncer sa fin à la tête de l’UGTA. Il faut toutefois rappeler que tous ceux qui avaient tenté de déstabiliser Sidi-Saïd, à leur tête Djenouhat (RND), ont fini par être écartés. C’est dire que Sidi Saïd a pu tisser au sein de la Centrale syndicale un réseau de soutien qui semble tenir bien le coup.
Amir Hani