Témoignage sur Loucif Hamani : il avait refusé la nationalité française dans les années 1970
DIA-19 novembre 2021: Les membres de la famille du défunt boxeur algérien, Loucif Hamani, ont témoigné sur la grandeur de ce patriote qui était épris de son pays et de son village Igoufaf (Ain El Hamma, Tizi Ouzouà om ik a été enterré ce vendredi.
Selon sa frangine, Loucif avait refusé la nationalité française, quand il était au sommet de sa gloire. Son amour pour l’Algérie était immense, selon sa sœur. Pour preuve, Loucif Hamani qui est décédé mardi dernier à Paris (France) à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie, a été rapatrié pour être enterré dans son village natal.
Né en 1950, il a immigré tôt en France avec sa famille. Il était ouvrier dans une usine dans la région parisienne.
Ses débuts dans la boxe étaient concluants. Il était redoutable sur le ring et commença à enregistrer des succès. En 1976, à 26 ans, il fut sacré champion d’Afrique des poids super welters ABU contre l’ivoirien Sea Robinson et réussit à conserver son titre l’année suivante.
Trois années plus tard, en 1980, il perd son combat contre l’américain Marvin Hagler pour le titre de champion du monde en perdant par un KO au second round, disputé dans des conditions défavorables, marquées par le changement des arbitres et du lieu de la rencontre à la dernière minute.
Plus tard, il avait révélé à propos de ce combat qu’il avait reçu des menaces et que les changements opérés étaient voulus pour le déstabiliser, car, « on ne voulait pas qu’un algérien gagne ce titre ».
En 1985, Hamani mit fin à sa carrière professionnelle, après 27 combats dont 24 gagnés et 3 perdus et un palmarès de 7 fois champion d’Algérie, champion maghrébin, médaillé d’or aux Jeux africains et aux Jeux méditerranéens et 2 fois champion d’Afrique.
L’hommage qui lui a été rendu ce vendredi est digne d’une grande personnalité. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait présenté ses condoléances à la famille du défunt, touchée par cette arque de sympathie du Président et de tous les Algériens.