Un été sec se profile pour les Algériens malgré les "assurances" de l'Office de météo - DIA
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Un été sec se profile pour les Algériens malgré les « assurances » de l’Office de météo

DIA-08 février 2022: Un été sec marqué par la pénurie d’eau potable se profile pour les Algériens qui ne sont pas prêts d’oublier l’été dernier, marqué également par un manque flagrant d’eau potable.

Blida annonce déjà la couleur avec une baisse de 10% dans la production d’eau potable en raison du manque de précipitations  pluviales.

« La wilaya, qui avait enregistré en novembre dernier une disponibilité en eau potable suite à une hausse de 20% dans le volume de production due à d’importantes précipitations pluviales, a renoué avec le stress hydrique en raison de la rareté des eaux pluviales ayant impacté sur le volume de production », a selon le directeur des Ressources en eau de la wilaya de Blida, Abdelkrim Allouche cité par l’APS.

Il a déploré, à ce titre, une baisse dans le débit de la majorité des sources d’eau, considérées parmi les sources d’approvisionnement principales de la population, à l’instar de l’Oued Lekbir et Chiffa, au même titre qu’un recul dans le rendement des forages d’eau.

Le directeur des ressources en eau de Blida a prédit, qu’en cas de persistance du stress hydrique pour au moins un autre mois, la wilaya pourrait faire face, durant à l’avenir, « à des difficultés dans la couverture des besoins des citoyens, ceci d’autant plus qu’elle dépend à 80 % des eaux souterraines et au vu de la hausse de la demande en la matière suite à la création de nouveaux pôles urbains ».

Dans le même sens, le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique prépare les Algériens à vivre un été sec, relevant que le taux national de remplissage des barrages a légèrement augmenté à 37,66 %.

Par région, le taux de remplissage des barrages en exploitation est de 22,80 % dans l’Ouest du pays et la région du Chellif, 18,33 % dans le Centre et de 61,92 % dans la région Est, selon le dernier bilan établi ce lundi.

Le taux de remplissage à travers le territoire national avait atteint 36,24% au 12 décembre dernier (23,12% au Ouest, 23,61% à Chellif, 16,06% au Centre et 59,22% à l’Ouest).

Concernant la wilaya d’Alger, trois programmes d’urgence ont été lancés en 2020, rappelle la même source. Il s’agit du programme de la Direction des ressources en eau de la wilaya, celui de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) ainsi que le programme de forage de la wilaya d’Alger.

Face à ces inquiétudes, l’Office national de météorologie (ONM), par la voix de sa chargée de communication, Houaria Benrekta, tente de rassurer. Pour elle le retard de la saison des pluies dans certaines régions du pays en cet hiver était dû à une forte pression atmosphérique concentrée en méditerranée, estimant toutefois qu’il est « trop tôt » pour parler d’une période de sécheresse

Elle a indiqué que « la forte pression atmosphérique concentrée actuellement en Méditerranée et touchant également les pays sud de la région constitue désormais une barrière empêchant toute infiltration d’air froid, repoussé vers d’autres régions, cependant un changement est prévisible à la fin du mois en cours, et partant il est trop tôt pour parler d’une période de sécheresse.

L’intervenante a rappelé que « le même phénomène météorologique avait été observé durant les trois dernières années 2019, 2020 et 2021, soit un retard de la saison des pluies attendues en décembre et janvier jusqu’aux dix derniers jours du mois de février, et des intempéries en février et mars incluant même des chutes de neige ».

Quant aux prévisions météorologiques pour les prochaines semaines, conformément aux modèles numériques à moyen terme approuvés, un changement des conditions météorologiques est attendu avec la baisse de la pression atmosphérique concentrée en méditerranée et l’infiltration de l’air froid dans les régions nord du pays ».

Mohamed Nassim

1 Comment

  • Mellah hocine
    8 février 2022 10:55

    La gestion des ressources hydriques ne doit pas dépendre de la pluviométrie , sinon on ne fait rien lorsque cette pluviométrie est conséquente. Nos responsables ne doivent pas, seulement , scruter le ciel, mais doivent faire fonctionner leurs méninges afin de mettre en place une gestion rationnelle de l’eau.
    C’est quoi la gestion rationnelle de l’eau , c’est faire en sorte que l’eau utilisée par les ménages ne doit pas être la même que l’eau des stations de lavage automobile ou encore l’eau utilisée par des industrie dans le process de fabrication.
    Le réseau de distribution doit faire objet d’une surveillance accrue afin de détecter toutes les pertes et intervenir immédiatement.
    Il faudrait prendre des mesures afin de freiner tous ces lavages anarchiques en extérieur.
    De plus , il faudrait agir en amont des barrages afin d’assurer une meilleure collecte d’eau de toutes ces sources qui disparaissent par manque d’entretien.
    En aval , il faudrait une campagne de sensibilisation des ménages et autres utilisateurs de cette ressource afin de limiter au maximum les pertes .

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