Un site web pour recenser et dénoncer les féminicides en Algérie (Vidéo)
DIA-28 mai 2021: Deux militantes féministes algériennes, Narimene Mouaci Bahi et Wiame Awres ont lancé un site algérien www.feminicides-dz.com pour dénoncer les féminicides et alerter la société et les institutions face ce fléau dangereux qui se balaise dans notre société et leur banalisation.
Le site qui a été présenté sur la chaîne France24 par Wiame Awres effectue un recensement permanent de l’actualité nationale relative aux meurtres et assassinats de femmes et de filles en Algérie. Dans sa présentation la militante féministe déclare: « Nous tenons également à mettre en avant que ces féminicides ne viennent pas de nulle part, c’est le résultat d’une violence sociale et institutionnelle banalisée voire encouragée et entretenue et souvent effectuée par des personnes proche de la victime.
Le recensement que nous réalisons suit plusieurs étapes : détecter le féminicide sur la presse ou les réseaux sociaux, chercher l’entourage de la victime et entrer en contact avec eux, confirmer l’information avec plusieurs personnes de son entourage, minimum 5 personnes, analyser les informations que nous avons, et en dernier lieu, rendre l’information publique. Nous avons ce besoin de contacter son entourage car nous avons constaté que dans la presse il n’y a pas assez de détails que nous jugeons nécessaires pour traiter ce sujet : âge, nom de la victime, si la victime était déjà violentée, si elle a déjà essayé de demander le divorce ou de déposer plainte, si elle avait des enfants, sa fonction, entre autres. Nous aspirons ainsi à comprendre et analyser les mécanismes qui mènent aux féminicides. » précise les initiatrice du projet.
Depuis quelques années, plusieurs féminicides ont été largement médiatisé. Parmi ces crimes ont retient celui de Shaima tuée et brulé par son copain mais surtout le meurtre atroce de Kenza Sadat tuée par son père ou encore l’assassinat de la journaliste de la chaine 4 amazigh Tinhinane Laceb qui a été tuée par son mari parce qu’il refusait quelle travaille à la télévision.
Amel Bouchaib