Une année après son élection : la pandémie du Covid joue un mauvais tour au Président Tebboune - DIA
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Une année après son élection : la pandémie du Covid joue un mauvais tour au Président Tebboune

DIA-11 décembre 2020: C’est demain, 12 décembre, que sera célébré le premier anniversaire de l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République. Si cette élection était porteuse d’espoir du fait qu’elle avait épargné à l’Algérie une période de transition aux conséquences imprévisibles, toutefois la pandémie du Covid-19 aura joué contre le Président Tebboune.

Cette pandémie qui touche le pays depuis mars dernier a ralenti les projets socio-économiques et les réformes  politiques promises par le chef de l’Etat dans les 54 engagements contenus dans son programme électoral.

Pis encore, le président de la République a été victime de cette pandémie dans le mesure où il a été touché par le Covid-19, ce qui a nécessité son hospitalisation puis son transfert en Allemagne le 28 octobre dernier. Il est actuellement en convalescence.

On est ainsi tenté de dire que le Président Tebboune a joué de malchance puisque la pandémie du Covid-19 a perturbé pour ne pas dire arrêté plusieurs projets initiés par le chef de l’Etat.

En ce sens, la pandémie du Coronavirus aura été un facteur contraignant à la concrétisation de tous les engagements du Président Tebboune à l’exemple de la nouvelle Constitution, adoptée en novembre dernier, alors qu’il était prévu qu’elle soit soumise à référendum en juin 2020.

Toutefois, l’élection du Président Tebboune en décembre 2019 a permis de rétablir la légitimité constitutionnelle et a suscité une grand espoir pour tout le pays qui avait frôlé une crise aiguë.

Une année d’investiture de Tebboune 

L’élection du 12 décembre 2019 était porteuse d’espoir à plus d’un titre, après une période de flottement et d’incertitude. Pour rappel, la présidentielle avait été reportée à deux reprises, après la démission de Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril 2019, ce qui avait exposé l’Algérie à des lendemains incertains et à des manœuvres politiciennes aggravées par des velléités d’ingérence étrangère visant à remettre en cause la stabilité et la souveraineté de l’Algérie.

Ainsi la présidentielle a été reportée, une première fois, le 19 avril 2019 du fait de la situation de confusion qui ne se prêtait pas à la tenue de cette consultation, alors que celle du 4 juillet 2019 n’a pas pu se tenir faute de candidatures.

Cela avait amené le chef de l’Etat par intérim de l’époque, Abdelkader Bensalah, à lancer un dialogue en vue d’aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle, d’où la mise en place d’une instance nationale pour la médiation et le dialogue.

C’est ainsi que le corps électoral a été convoqué le 15 septembre pour l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 qui a consacré le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune président de la République avec 58,13% des voix exprimées, devançant de loin les quatre autres candidats, en l’occurrence Abdelkader Bengrina (17,37% des voix), Ali Benflis (10,55%), Azzedine Mihoubi (7,28%) et Abdelaziz Belaid (6,67 %).

Dès son investiture, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé des réformes profondes, tout en tendant la main au « Hirak béni ». A cet égard, l’élection du 12 décembre a permis aux Algériens de renouer avec l’espoir, d’autant plus que le nouveau président de la République avait prôné, dès son investiture, un discours rassembleur à travers lequel il a exclu toutes formes de marginalisation ou d’exclusion, annonçant, entre autres, la révision profonde de la Constitution et la poursuite de la lutte contre la corruption.

Il s’agit, en fait, du début d’un processus de concrétisation des 54 engagements contenus dans le programme électoral du Président Tebboune devant jeter les bases de l’édification d’une Algérie nouvelle.

Dans son premier discours à la nation, le chef de l’Etat s’était, ainsi, engagé à bâtir une économie forte, diversifiée, génératrice de richesses et créatrice d’emplois à même de renforcer la sécurité alimentaire du pays et de le mettre à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures, appelant dans le même contexte tous les hommes d’affaires « patriotiques honnêtes » et les gérants des entreprises économiques publiques et privées à investir en force dans l’ensemble des secteurs et dans toutes les régions du pays.

Le Président Tebboune avait annoncé également le lancement d’un plan d’action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisation de la production nationale.

C’est dans ce sillage qu’était intervenue la première réunion Gouvernement-Walis, en février dernier, et au cours de laquelle le chef de l’Etat avait mis l’accent sur le développement local et surtout l’éradication des zones d’ombre, ce qui a suscité beaucoup d’espoir chez les Algériens qui sentaient le vent du renouveau souffler.

Il faut donc souhaiter que le Président se rétablisse dans les plus brefs délais afin de relancer tous les projets et les chantiers lancés et permettre au pays d’avancer vers une « Algérie nouvelle ».

Amir Hani

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