Coronavirus: Le premier ministre britannique Boris Johnson, en soins intensifs - DIA
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Coronavirus: Le premier ministre britannique Boris Johnson, en soins intensifs

DIA-07 avril 2020: L’admission du premier ministre Boris Johnson en soins intensifs suscite une forte inquiétude au Royaume-Uni et au-delà, et montre à quel point le coronavirus peut durement atteindre des sujets en bonne santé, qu’ils soient anonymes ou puissants.

Lundi, «au cours de l’après-midi, l’état de santé du premier ministre s’est détérioré et, sur le conseil de son équipe médicale, il a été transféré au service des soins intensifs de l’hôpital», selon son porte-parole.

Diagnostiqué positif au Covid-19 le 27 mars, le chef de gouvernement conservateur avait refusé de s’arrêter de travailler, depuis ses appartements de Downing Street.

Au bout de 10 jours, dimanche, il avait été hospitalisé «pour des examens». Une «mesure de précaution», officiellement. Le lendemain, il n’allait pas mieux, bien au contraire. «Cela ne fait aucun doute que la tournure prise par les événements signifie que Boris Johnson est gravement malade», estimait lundi soir Derek Hill, professeur d’imagerie médicale à l’University College de Londres, cité par Science Media Centre.

La reine Elisabeth II est tenue informée de l’état de santé de son premier ministre, selon le Palais de Buckingham. Et Dominic Raab, ministre des Affaires étrangères, le remplace «là où c’est nécessaire», a précisé le porte-parole de Johnson.

«Ignoré les conseils»
Connu pour n’avoir jamais ménagé sa peine, l’excentrique politicien avait tenté de masquer ses atermoiements face à la crise sanitaire en clamant n’avoir aucune crainte de monter en première ligne. «J’ai serré la main de tout le monde», y compris de malades, déclarait-il le 3 mars en racontant sa visite à un hôpital. Bien que ce ne soit pas là qu’il a contracté la maladie, vu le délai d’incubation, «Boris Johnson a ignoré les conseils sanitaires à ses propres périls», commentait The Independant quand le diagnostic est tombé fin mars. 

Son obstination à rester aux commandes n’avait aucunement surpris les Britanniques: ni ses partisans qui louent son engagement, ni ses adversaires qui critiquent son ambition dévorante. En revanche, l’annonce de lundi «était inattendue», d’après le Telegraph. Les unes des journaux britanniques mardi étaient presque toutes barrées des mêmes mots: «soins intensifs». Le Daily Mirror et le Daily Star allaient plus loin, parlant de «combat pour sauver sa vie».

D’après une source gouvernementale, le premier ministre reste «conscient» et son transfert, intervenu vers 19h00, a été décidé «par précaution au cas où il aurait besoin d’un respirateur».

Boris Johnson a vu affluer les témoignages de soutien des dirigeants du monde entier. «Tous les Américains prient pour son rétablissement», a déclaré le président américain Donald Trump. «Je lui souhaite de surmonter cette épreuve rapidement», a écrit le président français Emmanuel Macron. «Mes pensées vont à Boris Johnson et à tout le peuple britannique», a confié le premier ministre italien Giuseppe Conte.

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