Crise au Venezuela: Maduro lance « les carnets de la nation ». - DIA
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Crise au Venezuela: Maduro lance « les carnets de la nation ».

 

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Par notre correspondante à Brasilia (Brésil) Rekibi Chikhi Souad

DIA-06 janvier 2017: Le Venezuela est officiellement à court de fonds pour émettre de nouveaux billets et pièces d’argent, afin d’atténuer un tant soi peu l’impact de la crise économique par laquelle passe le pays. Le gouvernement de  Nicolas Maduro a décidé de lancer  O Carnê da Patria, (le carnet de la nation), qui sera distribué entre le 20 et le 22 janvier.  Un document d’identité électronique qui ouvre droit à l’achat de  produits de première nécessité. Cette mesure touchera environ 15 millions de personnes qui  recevaient déjà des aides du gouvernement. Chaque carnet a un code qui permet l’achat de denrées sans l’utilisation de l’argent en billets ou en pièces.  Le Venezuela  passant par une hyperinflation de 720%, en 2016, à la suite de la chute du prix du pétrole  n’a plus de fonds pour imprimer de nouveaux billets. Contrairement à la plupart des pays du monde entier qui ont externalisé l’impression de leur billets, au Venezuela ce sont les imprimeries de la banque centrale dans la ville industrielle de Maracay qui s’en chargent. Ces dernières ne disposent pas de papier de sécurité  ni de métal  pour émettre de nouvelles espèces sur le marché. A signaler qu’une pénurie de billets  a été notée suite au retrait de billets consécutif à la reforme monétaire et pour contrer la contrefaçon. Ces billets devaient entrer en circulation le 15 décembre dernier,  mais rien n’a été fait.  Les vénézuéliens passent par une crise hors normes ; des scènes d’apocalypse ont été vécues : Des supermarchés dévalisés ; des heurts qui ont fait des centaines de blessés. Selon le Centre de recherche Cendas-FVM, un panier de produits de base a augmenté en novembre 2016, de 480%  par rapport à 2015. Ce panier coûte 17 fois le salaire minimum du vénézuélien. Les besoins d’une famille  de cinq personnes représentent une dépense de 460.381 bolivars, alors que le salaire est de 27.092. Aujourd’hui, et selon le même centre, il est très difficile de trouver 17 des 58 produits de large consommation, y compris le lait en poudre, la margarine, le sucre, le riz et la farine de blé, sans citer les produits d’hygiène, de soins et les médicaments. L’effondrement social est inévitable dans ces conditions, mais est-ce l’effondrement du Venezuela auquel s’attendent  beaucoup d’observateurs occidentaux?

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