L'Armée tend sa main au peuple et aurait trouvé un deal avec la famille Bouteflika - DIA
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L’Armée tend sa main au peuple et aurait trouvé un deal avec la famille Bouteflika

DIA-26 mars 2019: Le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) qui a toujours affirmé et affiché son allégeance au président de la République Abdelaziz Bouteflika, se serait entendu avec la famille Bouteflika pour proposer l’application de l’article 102 de la Constitution, selon des sources concordantes.

L’application de cet article semble faire un consensus d’une manière globale car il offre une issue honorable pour le Président Bouteflika. En ce sens, un deal aurait été conclu entre la famille Bouteflika et l’Armée de manière à protéger le Président et sa famille. Un deal qui honore l’Algérie, sachant que les anciens présidents sont toujours restés et sont morts en Algérie et pas en exil.
Devant la contestation populaire qui a refusé le 5e mandat, puis le prolongement du 4e mandat et la tenue de la conférence nationale inclusive proposée par le Président, il était impératif de trouver une issue de sortie pour le Président Bouteflika qui aura servi le pays pendant vingt ans.
Aussi, la réaction de l’Armée est venue en réponse aux slogans scandés par les Algériens qui sortent chaque vendredi pour rejeter le Pouvoir, mais pour scander aussi que le peuple et l’Armée font un seul. Dans tous les slogans et banderoles brandis par ces manifestants, on n’aura décelé aucune affiche hostile à l’Armée. Au contraire, les manifestants ont toujours été proches des policiers lors des manifestations pour signifier leur respect et dévouement aux forces de sécurité du pays.
Dans ses précédents discours, le Général de corps d’Armée a également affirmé et réaffirmé le caractère républicain de l’ANP qui est l’émanation du peuple et demeurera au service du peuple.
En ce sens, l’Armée veut préserver le caractère pacifique des marches et manifestations populaires. Craignant tout dérapage, l’ANP a recouru à une solution constitutionnelle consistant à appeler à l’application de l’article 102 de la Constitution.
Il faut aussi rappeler que plusieurs partis politiques, notamment ceux de l’opposition appellent depuis plusieurs mois à l’application de l’article 102 de la Constitution. Mieux encore, ce sont ces partis qui ont supplié l’Armée pour intervenir de manière à éviter tout dérapage.
Aujourd’hui, l’Armée appelle le Conseil constitutionnel à appliquer l’article 102 et entamer le processus de l’élection présidentielle devant intervenir dans 45 jours ou au plus tard trois mois. Il s’agit d’une main tendu par l’Armée au peuple pour sauver la République algérienne et éviter les scénarios des pays ayant subi ce qui est appelé le printemps arabe.
Par ailleurs, l’article 102 de la Constitution stipule : «lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement».
«Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution».
Dans ce même article de la Constitution, il est mentionné : «En cas de continuation de l’empêchement à l’expiration du délai de quarante cinq (45) jours, il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit, selon la procédure visée aux alinéas ci-dessus et selon les dispositions des alinéas suivants du présent article».
Dans un autre cas de figure, le même article de la Constitution énonce : «En cas de démission ou de décès du Président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la Présidence de la République.
Il communique immédiatement l’acte de déclaration de vacance définitive au Parlement qui se réunit de plein droit. Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées».
 
Amir Hani
 
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