33 ans après, les événements du 5 octobre 1988 sont restés tabous - DIA
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33 ans après, les événements du 5 octobre 1988 sont restés tabous

DIA-05 décembre 2021: L’Algérie commémore aujourd’hui le 33ème anniversaire des événements du 5 octobre 1988 qui sont considérés comme un tournant important dans l’Histoire contemporaine de l’Algérie indépendante.  Les événements du 5 octobre avaient permis à l’Algérie d’entrer dans l’ère du pluralisme politique et se débarrasser du parti unique.

Des partis politiques qui activaient dans la clandestinité avant 1988 étaient devenus agréés, alors que de nouveaux partis ont été créés. La liberté de la presse a été également consacrée à la faveur de ces événements puisque plusieurs journaux indépendants avaient vu le jour.

Les Algériens qui étaient habitués à lire les quotidien El Moudjahid (en français) et Echaâb (en arabe), avaient changé leurs habitudes après 1988 avec une profusion de titres. Plusieurs journaux, quotidiens hebdomadaire et mensuels, avaient alors vu le jour, consacrant l’aventure intellectuelle à laquelle aspiraient plusieurs journalistes, bridés par le système du parti unique.

Ces événements avaient aussi précédé des événements similaires de par le monde avec la chute du mur de Berlin, un certain 9 octobre de la même année. L’éclatement de l’ex-Union des République socialistes soviétiques s’en suivi, suite à la perestroïka initiée par le président soviétique de l’époque, Mikhail Gorbatchev. Le bloc socialiste s’était alors désintégré avec l’éclatement de plusieurs pays alignés à l’ex-URSS. Même le géant chinois avait frôlé le risque de chuter après les manifestations réprimée de la célèbre place Tian’anmen, située au cœur de Pékin.

En Algérie, 33 ans après ces événements sont toujours considérés tabous, sinon comment expliquer l’absence dans les manuels scolaires et d’histoire de ce qui s’est passé le 5 octobre.

Pourtant, chaque 5 octobre l’Algérie célèbre la Journée mondiale des enseignants, mais elle continue d’occulter ces événements qui auraient du être introduits dans la matière d’histoire dans les manuels scolaires.

Amel Bouchaib

1 Comment

  • Mellah hocine
    6 octobre 2021 9:36

    Octobre 1988 était une étape très importante dans le concert des nations , notamment celles de l’Est . Tous ces pays ont pu passer le cap , un cap irréversible pour faire le véritable saut dans la Démocratie . En Algérie , il y avait les événements du 5 Octobre que certains appartchiks prenaient pour un chahut de gamins , ces gamins qui ont perdu leur vie par la faute de ces appartchiks. Les émeutes d’Octobre 1988, qui ont fait près de 500 victimes, avaient redonné un tant soit peu, espoir aux Algériens, qui aspiraient à un cadre de vie meilleur. Le sacrifice des «enfants du 5 Octobre» a permis à l’Algérie d’entamer une nouvelle ère politique.
    Le sacrifice des «enfants du 5 Octobre» a ouvert la voie au pluralisme politique, associatif, aux luttes syndicales et à la naissance de la presse indépendante… Mais cette brèche a été de courte durée. Cette ouverture a été vite refermée par un pouvoir qui ne se soucie que de sa pérennité au détriment des revendications du peuple. Nombre d’observateurs et de politologues estiment que l’ouverture a surtout servi l’opportunisme et l’islamisme. Tient tient , une fenêtre vient d’être ouverte et le pouvoir s’en ai saisi : exploitation intelligente de cet islamisme , malheureusement l’Algérie a régressé au lieu d’avancer ; elle a vécu une décennie noire, sombré dans le chaos pendant dix longues années, Les facteurs du déclenchement des événements du 5 Octobre 1988 sont toujours d’actualité en 2021: Le malaise etait prévisible avec les émeutes du logement, du pain, du gaz, le chômage et la hogra, sans oublier la bureaucratie et les scandales de corruption. Les ingrédients d’une explosion sociale sont toujours d’actualité, avec une crise politique et institutionnelle caractérisée par une démission de la gestion des affaires publiques et des institutions souffrant de manque de légitimité populaire et de crédibilité.
    Pour éviter un octobre-bis, des partis de l’opposition réclament, toujours, l’ouverture d’un débat et le recours à une période de transition. Le pouvoir et ses rekais ont répondu et répondent toujours NON !!!!!! Pourquoi autant de haine pour ce peuple ?

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