DIA-27 décembre 2019: L’ombre du défunt Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, a plané sur le 45ème vendredi du Hirak. Les manifestants n’ont à aucun moment insulté le regretté Gaïd Salah, sachant qu’il était stigmatisé lors des précédents vendredis.
Cette nouvelle journée du Hirak, la dernière de l’année 2019, est intervenue au lendemain des obsèques nationales de Gaïd Salah qui a été accompagné à sa dernière demeure par une foule très nombreuse, venue des différentes régions du pays lui rendre un dernier hommage.
En ce sens, des citoyens ont salué, dans certaines villes, le rôle et les efforts de l’ANP dans la préservation de la stabilité du pays, ainsi que son unité, scandant le désormais classique slogan « Djeich-chaâb, khaoua khaoua (armée-peuple, sont des frères). Ils ont également rendu un vibrant hommage au défunt Ahmed Gaïd Salah.
Des citoyens continuent ainsi de sortir dans des marches pacifiques à Alger et dans certaines villes du pays pour renouveler leur attachement au changement, à la consécration de la volonté populaire et au dialogue auquel a appelé le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
En revanche, plusieurs autres wilayas n’ont pas connu de marches ni de rassemblements, contrairement aux semaines précédentes, confirmant ainsi le recul du nombre de manifestants.
Les manifestants qui étaient moins nombreux que d’habitude à Alger, ont commencé à se regrouper au niveau des endroits habituels du Hirak, à savoir la Place Maurice Audin, la rue Hassiba Ben Bouali, la Grande-Poste et le boulevard Colonel Amirouche, arborant l’emblème national et entonnant des chants patriotiques glorifiant les héros de la guerre de libération nationale, à l’instar du chahid Abane Ramdane à l’occasion du 62ème anniversaire de sa mort.
Des citoyens sont également sortis dans d’autres wilayas du pays, exprimant leur revendication pour une « nouvelle République » et pour un dialogue constructif réunissant tous les acteurs de la scène politique nationale « sans exclusion, ni marginalisation ».
Amir Hani