Le président Tebboune s’exprime sur le revirement de l’Espagne dans le dossier sahraoui
DIA-24 avril 2022: Lors de l’entrevue accordée à des médias nationaux diffusée samedi soir, le Président Tebboune a déclaré que ce qu’a fait l’Espagne envers la cause Sahraouie « n’est ni moralement ni historiquement acceptable ».
« L’Espagne ne doit pas oublier sa responsabilité historique dans la tragédie et la souffrance du peuple sahraoui », a-t-il dit, et d’ajouter : « l’Espagne n’a pas le droit d’offrir le droit des Sahraouis à l’occupation marocaine. »
Pour le président de la République, « ce qui s’est passé en Espagne, qui a abandonné ses responsabilités historiques, relève de la responsabilité du chef du gouvernement espagnol. »
Concernant l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, le président Tebboune a indiqué que l’Algérie n’abandonnera pas ses engagements envers le peuple espagnol. « Nous avons des liens très forts avec l’Espagne en tant que pays et que nous différencions bien les pratiques des peuples et des États et les pratiques des régimes », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le 18 mars dernier, le palais royal marocain avait indiqué dans un communiqué rendu public que l’Espagne a annoncé son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.
Le palais royal marocain avait fait savoir que le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a assuré dans un message au roi Mohammed VI que « l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
En réaction, l’Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat, suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un « brusque revirement » de position concernant le dossier du Sahara occidental, avait indiqué le 19 mars un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
« Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat », avait souligné le communiqué.
Deux semaines plus tard, le 1er avril en cours, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, qu’ »il n’est pas exclu de procéder à un ‘recalcul’ des prix (du gaz, ndlr) avec notre client espagnol ».
Il y a quelques jours, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a appelé au retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid. L’Algérie a répondu par la voix de L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani.
Ce dernier a déclaré à l’agence APS que « le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée sur la base de principes clairs, prévisibles et conformes au droit international ».
Mellah hocine
Le revirement des espagnols vis à vis du Sahara occidental était prévisible , lorsqu’on voit comment toute l’Europe occidentale s’est mise à genoux dans cette crise ukrainienne. Les européens se sont mis à genoux sur ordre des États Unis , aucun pays de ce vieux continent ne s’est manifesté pour dire STOP à cette escalade militaire . Que dire alors de l’Espagne qui s’est engagée avec son adhesion aux sanctions contre la russie et se livraisons d’armes à l’Ukraine.
L’affaire du Sahara occidental , comme l’affaire du Yémen , tout comme tant de conflits à travers le monde , n’est que le dernier souci de tous ces pays qui s’aligne sur la politique belliqueuse des États Unis.
L’Algérie , le plus grand pays d’Afrique, doit maintenir sa position et faire très très attention à toutes ces formes de déstabilisation qui viennent des États Unis.