De la cocaïne à l’arrangement des matches : accusations de Mellal et silence de la FAF, la LFP et le COA
DIA-29 mai 2019: La corruption dans les milieux du football algérien est bien ancrée et semble se pratiquer dans la transparence et l’impunité. Une situation qui contraste avec la réalité qu’impose les autorités actuelles du pays, lesquelles mènent une guerre sans merci contre la corruption et les corrupteurs.
Au moment où d’anciens Premiers ministres, ministres et hauts responsables comparaissent devant la justice pour des affaires de corruption, le football algérien et ses dirigeants semblent intouchables. Malgré les faits avérés de la corruption, la FAF, la LFP, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien observent un silence que l’on est tenté de qualifier de complice.
La fin du championnat de Ligue 1 a été entachée par des irrégularités. Le président de la JS Kabylie, Cherif Mellal qui a n’a jamais cessé de dénoncer la corruption dans le football, vient d’accuser le CS Constantine de ne pas jouer le jeu et d’avoir arrangé le résultat du match CSC-USM Alger pour permettre à l’USMA de remporter le titre de champion d’Algérie de football. Il faut préciser que c’est la première défaite de la saison du CSC à domicile. Il faut aussi préciser que le CSC a évolué, selon son premier responsable Tarik Arama, avec un effectif amoindri de huit joueurs. autant d’éléments qui prouvent que le résultat était déjà arrangé.
Pis encore, le directeur général de l’USMA, Abdelhakim Serrar, a décidé de ne pas assister à la cérémonie de remise du trophée de champion à l »équipe car il a failli être lynché par les supporters de l’USMA, selon ses dires. Serrar s’était caché dans les toilettes pendant plus de deux heures fuyant les supporters qui s’en étaient pris à lui après le nul à Bologhine contre le MC Oran.
La logique aurait voulu que Serrar fête avec les supporters de l’USMA ce titre. Mais compte-tenu de toutes les irrégularités, dénoncées par le président de la JSK, il s’est carrément retiré de l’USMA.
Malgré tous ces événements, la FAF et la LFP semblent ne rien avoir vu. Au contraire elles ont sanctionné le dirigeant de l’O Médéa qui a récidivé en accusant le président de la FAF, Kheireddine Zetchi de corruption au temps où il n’était pas président de la fédération.
De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports Farouk Bernaoui a demandé à la FAF d’assumer sa responsabilité au lieu d’exiger des comptes ou une commission d’enquête. Idem pour le COA qui se tait devant ce scandale.
Il ne faut pas donc s’étonner que des médias étrangers évoquent la corruption dans le football algérien où l’arrangement des résultats des matches avec la complicité des présidents de club, des arbitres et des joueurs est une réalité. Ce scandale vient ternir davantage le football algérien qui est aussi gangrené par la cocaïne.
Nassim Fateh