Décès du comédien Mohamed Djouhri, le gentleman du cinéma algérien - DIA
57453
post-template-default,single,single-post,postid-57453,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Décès du comédien Mohamed Djouhri, le gentleman du cinéma algérien

DIA- 05 Décembre 2020: Un des comédiens les plus en vue ces dernières années Mohamed Djouhri, dit Jo est décédé hier à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie ont rapporté plusieurs artistes proches de la famille.

Issu d’une famille de boxeurs à El Harrach (Ex Maison carrée) Mohamed Djouhri était connu dans le domaine artistique sous le diminutif de Joe. Mohamed Djouhri, qui avait l’allure grande des acteurs américains, un accent parisien, un charisme établi et une joie grave, s’est imposé ces dernières années dans le cinéma et la télévision algérienne.  

Et pourtant il découvre le cinéma très jeune en participant en 1965 en tant que figurant dans le film « La Bataille d’Alger », du réalisateur italien, Gillo Pontecorvo.

Il quitte l’Algérie à l’âge 19 ans , part pour la France et s’installe à Levallois Perret où il fit carrière dans la boxe. C’est en 1969, qu’il redécouvre le monde du cinéma à travers le film de Michel Drach « Elise ou la vraie vie » aux cotés de Mohamed Chouikh et Marie Josée Nat.  En 1978, son cousin musicien le présente au réalisateur algérien Okacha Touita, pour participer dans son court métrage, « Rue Tartarin ». Il joue pour la première fois dans un film algérien aux cotés de Sid-Ali Kouiret. Mais sa carrière s’arrête après quelques erreurs de jeunesse.  Après sa sortie de prison, en 1984, il retourne en Algérie où il est repris en charge par Okacha Touita, enchaînant les rôles dans le cinéma. Il a joué notamment dans « Hors-la-loi », de Rachid Bouchareb, « Mon colonel », de Laurent Harbiet, « Nuit d’Arabie », de Paul Kieffer, « Les Terrasses », de Merzak Allouache, « Jours de cendre » et « Al Achiq » de Amar Sifodil et surtout « En attendant les hirondelles » de Karim Moussaoui. Son succès dans le cinéma lui ouvre grandes les portes de la télévision et joue dans plusieurs feuilletons dont El Khawa et El Djarih. 

Sa disparition a provoqué une grande tristesse dans le paysage culturel algérien. De nombreux artistes et comédiens avec qui il avait travaillé durant ces dernières années, lui ont rendu hommage sur la toile bleue, reconnaissant à ce comédien racé un talent établi et un homme humble qui avait une allure américaine et une forte personnalité. Adieu l’artiste. 

Salim Bey  

0Shares