Des experts français se félicitent de la création de l'Agence de réhabilitation des anciens sites d'essais nucléaires en Algérie - DIA
62385
post-template-default,single,single-post,postid-62385,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Des experts français se félicitent de la création de l’Agence de réhabilitation des anciens sites d’essais nucléaires en Algérie

DIA-25 juin 2021: Des experts et militants français pour l’abolition des armes nucléaires se sont félicités de la création par l’Algérie de l’Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le Sud algérien, relevant « l’engagement de l’Algérie de travailler plus activement » sur le sujet jugé sensible des anciens sites d’essais nucléaires.

Dans une déclaration à l’APS, le porte-parole de la branche française de l’ICAN (Campagne Internationale pour Abolir les armes nucléaires), Jean-Marie Collin, a indiqué que « l’Algérie a toujours été un Etat-acteur de la scène diplomatique internationale du désarmement et de la non-prolifération nucléaire, notamment en participant aux négociations aux Nations-Unies et en signant en 2017 le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) ».

En ce sens, il a souligné que « l’Algérie s’était engagée à travailler plus activement sur ce sujet sensible des anciens sites d’essais nucléaires », précisant que « le TIAN comporte un article (n 6) intitulé +Assistance aux victimes et remise en état de l’environnement+ ».

De son côté, le directeur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret, a indiqué que la création de cette Agence est « la concrétisation d’une volonté politique de ne plus laisser les sites en l’état », estimant qu’il s’agit d’une « bonne nouvelle pour les populations qui vivent près des zones affectées par les 17 essais nucléaires réalisés par la France entre 1960 et 1966 ».

M. Bouveret, également co-auteur avec Jean-Marie Collin de « Sous le sable, la radioactivité! Déchets des essais nucléaires français en Algérie », a également émis le souhait de voir « les travaux de nettoyage des sites débuter sans tarder ».

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré dans un entretien accordé récemment au magazine français Le Point, avoir demandé à la France de « nettoyer les sites des essais nucléaires », relevant que cette opération est « en bonne voie car aujourd’hui encore, la contamination fait des victimes ».

« Que la France soigne les victimes des essais nucléaires. Le monde s’est mobilisé pour Tchernobyl alors que les essais nucléaires en Algérie provoquent peu de réactions. Ils ont pourtant eu lieu à ciel ouvert et à proximité des populations », avait tenu à rappeler le président Tebboune.

Un décret exécutif portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le Sud algérien, signé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a été publié dans le dernier Journal Officiel (n 46 du 13 juin 2021).

En 2021, soit 61 ans après les premiers essais nucléaires français en Algérie, les sites où ont été perpétrés ces crimes coloniaux ne sont toujours pas décontaminés, alors que la radioactivité ambiante y demeure toujours élevée du fait de la persistance des séquelles des radiations.

Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, opération baptisée « Gerboise bleue », dans le ciel de Reggane, au Sahara, causant un désastre écologique et humain qui continue de générer des maladies dont des cancers radio-induits.

1 Comment

  • Mellah hocine
    26 juin 2021 10:44

    L’histoire est lourde à porter lorsqu’elle dévoile les dessous des affaires catastrophique comme celle de Reggane.
    Déjà , il y a des années de cela , , 18 octobre 2008
    D’anciens soldats Français ont appelé l’Etat Français à reconnaître les crimes de guerre de la France dont elle a été victime en s’exposant aux radiations nucléaires des essais effectués au Sahara algérien au début des années soixante. D’autre part, des chercheurs Français ont appelé à enlever le caractère confidentiel sur l’archive nucléaire Français.
    La chaîne Al-Jazeera a rapporté, des témoignages effrayants sur les victimes des essais nucléaires effectués par la France en Algérie, notamment dans la région d’El Hamoudia à Reggane, que le journaliste algérien, M. Abdelkader Mame a recueilli dans un film qui dure environ 50mn, dans lequel il a confirmé des réalités indiquées dans quelques ouvrages Français. Le colonialisme Français a réellement utilisé des vies algériennes comme cobayes et fait croire au monde qu’il s’agissait de mannequins et qu’il n’y avait pas de vie dans la région où les essais ont eu lieu.
    Le réalisateur de ce reportage a montré que les victimes qui ont subi cette expérience étaient des Moudjahiddines, otages de la guerre de libération et qu’ils étaient estimés à 150 personnes. Ils ont été ramenés de la région de Tlagh à Sid Bel Abbés jusqu’à Regane pour subir cette expérience. Il est à noter que Quelques-unes de ces victimes purgeaient la peine capitale et d’autres étaient condamnés la prison à perpétuité.
    Le journaliste s’est basé sur un ouvrage Français intitulé « l’héritage de la bombe », dans lequel était indiqué que les Moudjahiddines de la révolution algérienne étaient des cobayes.
    Aujourd’hui aucune excuse à cette France qui doit dédommager le peuple algérien , un dédommagement matériel ? Oui, sans aucun doute car ce peuple continue de souffrir des effets néfastes des radiations.
    Non, Monsieur Tebboune , la France doit dédommager ce peuple qui ne cesse de souffrir.

Envoyer un commentaire

0Shares