Des scandales de chantage sexuel contre des bonnes notes au Maroc - DIA
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Des scandales de chantage sexuel contre des bonnes notes au Maroc

DIA-01 janvier 2022: De nouvelles accusations de chantage sexuel dans une école au Maroc ont suscité la polémique et déclenché des appels aux éventuelles autres victimes à briser le silence après un récent scandale similaire.
Un enseignant d’une école de commerce à Oujda (Nord-Est) aurait réclamé des faveurs sexuelles à une étudiante en échange de bonnes notes, selon des médias locaux. L’enseignant a été suspendu jusqu’à sa présentation devant un conseil disciplinaire, a indiqué vendredi 31 décembre à l’AFP un responsable du ministère de l’Éducation marocaine. Le ministère a par ailleurs lancé une enquête sur des «accusations similaires» dans la même institution et ordonné à son directeur de démissionner.

Cette affaire a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, où un groupe intitulé les «hors-la-loi» a lancé une campagne de dénonciation sur internet pour récolter des témoignages d’éventuelles autres victimes. Début décembre, quatre professeurs de l’université Hassan Ier de Settat, ville proche de Casablanca, ont comparu devant la justice marocaine pour des faits similaires de chantage sexuel sur des étudiantes en échange de bonnes notes. Un cinquième universitaire était lui poursuivi pour «attentat à la pudeur avec violence», un chef d’accusation plus grave.

Ces dernières années, plusieurs cas de harcèlement sexuel subi par des étudiantes de la part de leurs professeurs au sein des universités marocaines ont été médiatisés mais souvent sans que des plaintes ne soient déposées. Lorsqu’elles l’ont été, la plupart sont restées sans suite. Porter plainte contre son agresseur est une démarche très rare dans une société conservatrice qui pousse le plus souvent les victimes de violences sexuelles à se taire, par peur de représailles, du regard des autres ou pour sauvegarder la réputation de sa famille.

En 2018, après des années de vifs débats, une loi est entrée en vigueur, rendant pour la première fois passible de peines de prison des actes «considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement». Le texte a toutefois été jugé «insuffisant» par les mouvements de défense des droits des femmes qui appellent à plus de sévérité face à ce fléau.

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