En attendant la réaction officielle de l’Algérie : des partis politiques réagissent à la résolution du Parlement européen
DIA-27 Novembre 2020: La résolution du Parlement européen sur les droits de l’homme en Algérie a fait réagir un nombre de partis politiques en attendant la réaction officielle des autorités du pays. Il faut relever que les partis se réclamant de la mouvance démocratique n’ont pas bronché.
Le premier parti à réagir est le Front de libération nationale (FLN) qui a qualifié cette résolution « d’odieuse ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie ».
« Cette résolution est un copier-coller de la résolution de la honte émise par la même partie le 28 novembre 2019 dans une odieuse ingérence dans les affaires intérieures des Algériens. Une année après, le Parlement européen reprend la même rengaine en feignant de s’inquiéter de la situation des droits de l’homme en Algérie, de la liberté de la presse, du sort des minorités religieuses et autres dossiers exploités à chaque fois dans des circonstances bien connues à dessein d’influencer le processus de réformes initiées par l’Etat algérien en toute souveraineté », a-t-il ajouté.
Le FLN a, par ailleurs, appelé les partis, les associations, les syndicats et l’ensemble de la société civile à demeurer « vigilants » face à ce qui se trame contre l’Algérie, à renforcer la cohésion nationale et à consolider le front intérieur.
Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) a dénoncé et condamné vigoureusement la résolution du Parlement.
« Ce type d’ingérence est susceptible de nuire aux relations entre l’Algérie et l’Union européenne car c’est une tentative de porter atteinte à la stabilité dont jouit notre pays par rapport à d’autres Etats européens », a estimé le RND.
S’interrogeant sur « les visées de cette résolution quant à son timing », le RND considère que « la teneur de la résolution dénote sans l’ombre d’un doute d’un comportement politique irresponsable qui n’est pas innocent ». « Il s’agit d’une provocation et d’une ingérence européenne dans nos affaires intérieures et les Algériens le refusent », a soutenu la formation politique.
Le RND a également invité ces eurodéputés à « s’intéresser aux droits de l’homme bafoués systématiquement dans les territoires palestiniens et sahraouis occupés, ainsi que dans d’autres régions du monde ».
Le Mouvement El-Islah a exprimé sa vive indignation et son rejet ferme de cette résolution qui «sert des agendas géopolitiques traditionnels hostiles à l’Algérie».
Une résolution qui intervient « dans une conjoncture qui connaît des développements régionaux et internationaux préoccupants, durant lesquels les positions de l’Algérie, à travers les déclarations de son Président, M. Abdelmadjid Tebboune, ont été réitérées avec force en faveur des causes justes dans le monde, en tête desquelles figurent les deux causes, la Palestine et le Sahara Occidental», selon EL Islah.
Pour le le président du parti Jil Djadid, Soufiane Djilali «la résolution du parlement européen est une « tentative de mise sous protectorat de l’Algérie et un affront à l’honneur des Algériens ».
Amir Hani