France : Le « Makhzen » sabote une conférence sur la liberté de la presse au Maroc (Vidéo)
DIA-16 Février 2019: Une conférence de presse sur la liberté de presse, organisée vendredi soir à Paris par l’Association marocaine de défense des droits de l’Homme (ASDHOM), a été sabotée par l’irruption d’individus, a rapporté l’APS.
En effet, dans une vidéo postée sur youtube, l’Association marocaine de défense des droits de l’Homme devait organiser une conférence débat sur la liberté de la presse au Maroc. Elle a invité des militants des droits humains, dont Khadija Radi, militante et lauréate de nombreux prix internationaux reconnaissant ses combats, et des journalistes Hassane Zerrouky et Hicham Mansouri.
A la surprise de tout le monde, un groupe d’une quinzaine d’individus, soupçonnés d’être envoyés par les services consulaires et de renseignements marocains, ont proféré des insultes et menaces envers les organisateurs et les intervenants, ont précisé les mêmes sources, indiquant que des chaises ont été jetées, des personnes poussées, engendrant un blessé léger.
Les mêmes sources ont ajouté que ces individus ont saboté le réseau électrique et jeté des boules puante avant de partir avant l’arrivée de la police française, sur laquelle beaucoup se sont interrogés sur son absence dans les parages.
« J’ai reconnu au moins deux individus spécialement venus du Maroc. Ils nous ont d’abord couverts d’insultes, puis l’intimidation et la violence verbale se sont muées en violence physique », a confié à L’Humanité Khadidja Radi, une militante surveillée de près au Maroc.
Pour le journal communiste, cette opération de sabotage a été « minutieusement » préparée, « puisque des individus se présentant comme des organisateurs de la conférence ont procédé à des repérages à l’intérieur de la salle et à ses abords plusieurs jours auparavant ».
« Cet épisode en dit long sur le sentiment d’impunité des baltajia, les hommes de main du makhzen, confortés par la complaisance française pour la monarchie alaouite. Tout leur est permis, même en plein cœur de Paris… », a ajouté le journal.