La crise en Ukraine influence la programmation du festival du film Européen d’Alger
DIA-24 janvier 2023 : Une vingtaine de films, entre fictions et documentaires, traitant principalement du phénomène de la migration, seront projetés depuis le 19 au 26 janvier à Alger, Béjaïa et Oran, à la faveur de la 7e édition des Journées du film européen en Algérie.
Placé sous le thème de « la migration et la mobilité des personnes à travers le monde », cet événement dédié au 7e art européen verra la projection de films sur cette thématique universelle, et issus de plusieurs pays européens comme l’Italie, la Pologne, la Suède, la Belgique ou encore la France.
Le chef de la délégation de l’Union Européenne à Alger, Thomas Eckert, avait souligné dans un point de presse animé à la Cinémathèque d’Alger, que ces Journées permettront au public algérien de (re)découvrir le cinéma européen, à travers 20 films portant des « réflexions sur des expériences personnelles de migrants à travers le monde ».
Des longs métrages de fictions comme « Europa » (Italie) , »The Emigrants » (Suède), « The man who sold his skin » (Allemagne) comptent parmi les fictions programmées en plus de trois documentaires.
Seulement voilà, deux pays qui ne font pas partie de l’UE ont été introduits dans cette programmation, comme les États-Unis qui ont des films courts programmés en clôture du Festival, Lawland Kids de Sandra Winther, une réalisatrice américaine, originaire du Danemark. Ce film a été présenté en collaboration avec l’Ambassade américaine à Alger. Or, généralement, les Américains ne sont pas associés à des activités européennes.
Même chose pour les Anglais, qui sont impliqués dans ce programme à travers le British Council à travers le film de Soumik Datta, un Anglais originaire d’Inde.
Une place accordée aux anglais et aux américains qui n’ont pas été du goût de certains diplomates qui ont été exclus de cette programmation, c’est le cas notamment des pays membres du l’UE, comme la Hongrie, la Roumanie, la Slovénie et la République Thèque. Par ailleurs, certaines ambassades n’ont pas reçu d’invitation à cet événement, c’est le cas de la Russie et de la Serbie.
Certains diplomates affirment même que les USA et la Grande-Bretagne ont été associés à cette programmation en raison de leur position importante dans l’OTAN, principal axe contre la Russie dans la crise en Ukraine.
Cette discrimination diplomatique s’explique par la position ouverte de l’UE en faveur de l’Ukraine et sa volonté d’exclure du débat et de la programmation tout pays proche de la position russe, comme la Slovénie, la Serbie, ou encore la Roumanie.
Lors d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU pour voter une résolution condamnant « l’agression contre l’Ukraine » de la Russie, et lui demandant de retirer ses troupes « immédiatement » du pays, 15 membres du Conseil se sont exprimés, 11 pays ont voté en faveur du texte, et trois se sont abstenus : Chine, Inde et Emirats arabes unis. Pékin a affirmé être contre la prise de sanctions qui pleuvent sur la Russie, mais l’Inde et les Emirats n’ont pas expliqué clairement leur abstention.
Cette manifestation cinématographique qui se voulait être culturelle s’est transformée en tribune politique dénonçant certaines politiques des États membres sur l’immigration.
Même l’Algérie n’y pas échappé, dans ce conflit puisque le film d’ouverture « Matares » réalisé par l’Algérien Rachid Belhadj qui a été programmé par l’OIM (Organisation internationale pour la migration) a sévèrement critiqué la politique de l’immigration appliquée en Algérie.
Et pourtant, les 7èmes Journées du film européen sont organisées par la Délégation de l’Union européenne en Algérie avec le concours du ministère de la Culture et des Arts et du Centre national de la cinématographie.
Amir Hani
Mellah hocine
Le festival du film européen est bien là sous nos yeux , c’est la réalité toute crue qui s’exprimé avec cette aide massive en armement de l’Europe vers l’Ukraine : pourquoi faire ? Pour tuer encore davantage de personnes au lieu de chercher une voie d’apaisement sur une sortie de crise.
Malheureusement le film européen nous mène vers un désastre et une fin du monde . D’ailleurs le philosophe Noam Chomsky de l’Université d’Arizona a commencé par rappeler que ces dernières années, l’horloge de l’Apocalypse s’est rapprochée de minuit – qui symbolise l’extinction de l’humanité. Selon le philosophe, elle pourrait encore s’en rapprocher dans les jours à venir.
Dans cette crise ukrainienne , malgré les alertes russes sur le fonctionnement en Ukraine de laboratoires travaillant sur des armes biologiques, les pays occidentaux ne les prennent pas au sérieux.